L’incertitude est la maladie de notre époque, et la division, encore plus. M. Barnier avait tenté de faire avancer les choses. Mais voilà, la gauche, ou plutôt LFI et ses vassaux avaient, dès le début, décidé de ne pas lui donner la moindre chance d’avancer. Et là, je ne parle même pas de réussir. C’est peut-être une occasion bénie qu’ils ont laissé passer. Ensuite, il y a le RN, qui voulait simplement décider ce que devait être le budget du pays. Là aussi, ils ont peut-être avorté leurs capacités à inciter l’économie du pays. Car voilà, il ne faut jamais oublier le dicton : À force de tirer sur la corde, elle finit par se rompre. Un jour ou l’autre, les victoires à la Pyrrhus se paient cher ! Aujourd’hui, c’est F. Bayrou qui devient 1er ministre, pour sa plus grande gloire. Et comme tous les prétentieux, il est certain qu’il y arrivera. Et entre nous, je lui souhaite, pour la France, même si je n’ai guère d’empathie pour supporter les emphases du personnage : par exemple, quand il déclare qu’il a toujours eu ce grand rêve de bâtisseur et avec le cyclone qui a ravagé Mayotte, hier, il ajoute qu’il veut être aussi un réparateur. Je n’aime pas ceux qui tournent le dos à ceux qui les ont aidés, ceux qui retournent leur veste à maintes reprises, selon les circonstances, au point qu’on se demande combien de sens ont ces vestes. Déjà, nous finissons la semaine avec un vrai problème, même si ça ne s’est pas vraiment vu et que le grand public ne comprend pas vraiment ce que cela signifie : l’agence Moody’s, vient de dégrader la note de la France, sans attendre la prochaine série de notation, normalement prévue pour 2025.
Notre pays vit au-dessus de ses moyens depuis les années Mitterrand. Cela fait environ 45 ans. Où sont les politiciens, qui seraient enfin prêts à dire la vérité et surtout de se décider à renoncer à ces dépenses impossibles, basées, sur soi-disant, le cœur et qui ont petit à petit fait, que ne rien faire rapporte plus que travailler ? Ceux qui sont en place aujourd’hui n’ont jamais eu le courage d’expliquer qu’il fallait mettre fin à un très grand nombre d’aides qui coûtent au pays, bien plus qu’il n’est capable de supporter. Et la première chose à faire est de retrouver des marges de manœuvre en diminuant le coût du travail, pour augmenter les salaires. Il n’y a donc aucune autre solution que de limiter les aides, en nombre, de temps et en montant. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que notre nouveau premier ministre était haut-commissaire au plan, depuis quatre ans. J’ai recherché les informations sur les investissements, qu’il aurait donné comme nouvelle initiative ou système à mettre en place. À partir de cette agence de prospective, je n’ai rien trouvé. Et ça, c’est inquiétant, car si en 4 ans, rien n’est véritablement sorti de cet organisme, cela signifie que nous avons, comme 1er ministre, un incompétent.
Voilà maintenant ce qui est vrai : c’est que nous sommes dans une situation gravissime, car entre les trois principales crises que sont la disparité incompatible des 3 camps à l’Assemblée nationale, deux d’entre eux n’ayant pas, comme boussole, la France, mais leurs partis et la personne qui les représente. Le déficit abyssal des finances publiques, ne faisant que se creuser, et le mécanisme de textes réglementaires et de lois, toujours plus restrictif pour le pays et les Français, crée des amoindrissements qui, petit à petit, deviennent insupportables, allant même jusqu’à s’opposer aux intérêts de la France. Nous sommes dans une impasse, où seulement la venue d’un nouveau personnel politique, ayant pour seule valeur la France, et non la leur. Enfin, il y a le peuple français, inconstant et incapable d’avoir, en une semaine, la même volonté de vote, oubliant l’évidence de ce que sont les personnes, ne sachant jamais lire la réalité des programmes économiques. Et surtout, ne comprenant pas son intérêt à long terme, comme pour l’histoire de la retraite à 60 ans, qui est une aberration, pour son coût impossible à financer. Le dernier échange, un peu brutal, que j’ai eu avec un commentateur sur LinkedIn, ne respectant pas les personnes ne partageant pas son avis, estimait qu’il fallait s’occuper d’écologie, et que seuls ses adeptes avaient raison. Je voudrais simplement lui dire qu’en France, ils ne sont que les vassaux de LFI et donc, s’ils sont verts à l’extérieur, ils sont rouges à l’intérieur. Et notre pays ne peut, en aucun cas, être dirigé par un système de type communiste, sans que demain, il aboutisse à une guerre civile. Et les Français qui ont vu et vécu tant de crises, de divisions, d’épreuves et de changements de société qui lui ont fait perdre son prestige d’hier, ne veulent, pour demain, que la paix, la fraternité et la liberté, la devise de leur mère-patrie : la France, accueillante et paisible. Nous n’en sommes pas là aujourd’hui, hélas.
France, relève-toi comme tu t’es toujours redressée, tel le roseau qui plie, mais ne se rompt pas.
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2024