Xavier Bertrand vient d’annoncer qu’il quittait les Républicains, à la suite de l’élection à la tête de son ex-famille d’un candidat qu’il me pouvait supporter, il y a deux choses principales qui me surprennent dans cette décision :
- Va-t-il également quitté son poste, car il a été élu par une partie des voix proche du nouveau président, pour être en corrélation avec sa décision, il ne peut en aucun cas rester à la tête d’un exécutif qui ne lui ressemble pas.
- Les Femmes et les Hommes politiques n’ont à la bouche que des mots comme, honneur, fidélité, respect des votes, etc., mais dès qu’un vote ne les intéresse pas ils parlent de tricherie, de manque de valeur, de calomniions des nouveaux élus pour expliquer pourquoi ils hurlent avec les loups.
Monsieur Xavier Bertrand, vous venez de rejoindre la cohorte de ces hommes politiques dont l’honneur est quelque peu noirci, au même titre qu’un Manuel Valls, ou bien d’autres. Je vous rassure, je n’ai pas la carte d’un parti dans la poche, mais je ne supporte pas cette attitude qui vous permet d’atteindre un poste prestigieux grâce à un groupe et ensuite leur claquer la porte au nez des votes de ce groupe en vous affranchissant de la réalité. Votre chance est que très probablement vous allez rejoindre le président actuel, mais je vous prédis des lendemains qui déchantent, car vous devrez un jour vous en expliquer devant des électeurs qui contrairement à votre pensée actuelle. Il y a toujours des retournements devant les électeurs et même si aujourd’hui Monsieur Macron a toujours le vent arrière, un jour il sera de face et là c’est vous qui devrez payer la note, car lui restera toujours président.
De façon plus large, je suis très triste de voir que le courage et l’honnêteté des hommes politiques ramenés à une simple résolution à court terme. Les grands cris d’orfraies poussées par des personnalités pour faire croire au danger et à appeler à la volonté du peuple sans jamais s’occuper réellement de la volonté de ce dernier et surtout sans jamais respecter ceux qu’ils l’ont élu, devient un risque à long terme. Qui demain va croire à la conscience politique et aux convictions de ceux qui se présentent devant eux pour être élu, s’ils s’aperçoivent qu’à chaque retournement de situation cette personnalité change de boutiques. C’est justement ce que l’on voit depuis quelques temps, sous couvert de modernité, les contradictions ne seraient plus de mise. Il faudrait maintenant être le petit doigt sur la couture du pantalon devant le jeune président qui serait au-dessus de tout intellectuel, mais même sous le général il y avait un contre-pouvoir, principalement communiste ou nationaliste, alors aujourd’hui voir des femmes et des hommes politiques expliquer qu’ils ne peuvent plus appartenir à la famille qui leurs a permis d’être élu devrait commencé par démissionner pour être en réalité avec leurs pensées nouvelles. Non que je parte du principe que l’on ne peut changer de croyance, mais il est indispensable de ne pas tromper les électeurs, car demain c’est toute la classe politique qui devra payer et en plus cela ouvre la porte à tous les extrêmes, de gauche ou de droite, qui d’ailleurs ont le même type de projet politique.
Philippe Sallanche 2017