Ce matin j’ai appris qu’un ancien ministre était atteint du Covid19, comme un grand nombre d’élus, mais là il s’agit d’une personnalité de premier plan. Je regarde ses tweets et ils sont encourageants, comme beaucoup de responsables, ils sont sur le terrain, sans forcément penser à eux, je voudrais que chacun se souvienne du travail de l’ensemble de ces décideurs, que nous sommes trop prompts à critiquer.
Rappelez-vous de Roselyne Bachelot dans les années 2000, des critiques voir des humiliations de ses confrères et consœurs, des humoristes et autres journalistes, trouvant tous, dans un concert de moutons de Panurge, que l’application du principe de prévention était une absurdité, qui en plus coûtait très cher au budget de la France, aujourd’hui nous le voyons bien que l’absurdité était bien ailleurs.
Mais vous savez aujourd’hui nous commençons à compter les morts de cette maladie, notamment dans les personnalités comme les médecins du Grand-Est, mais aussi des artistes, dont l’un des plus connus, Manu Dibango ce musicien de génie, qui en plus d’apporter du plaisir avec sa musique avait un grand cœur. Alors bien sûr rien ne va bien actuellement, et nous avons des gouvernants qui ne sont pas vraiment clairs, mais, je crois, très importants comme je l’ai déjà dit dans des tribunes précédentes que nous devons nous recentrer sur nos besoins réels et non sur des histoires de politiques ou de syndicalismes qui ne pensent qu’à profiter de la période. Actuellement je le dis, la bataille identique de madame Marine Le Pen et de Philippe Martinez ne sont pas digne de notre pays, le temps des combats politiques et des exigences d’explications n’est pas encore venu, aujourd’hui nous devons tous ne penser qu’aux malades, aux soignants et voir comment chacun de nous pouvons aider les nôtres, nos voisins, nos amis, mais aussi ceux qui combattent cette maladie. Pour les aider nous devons nous obliger à rester cher nous, ne pas chercher a sortir pour braver la Covid19, il est plus fort que nous est surtout il est invisible, il faut aussi louer la science qui cherche des moyens de soigner.
Il y a un peu plus d’une centaine d’années, nos pays étaient frappés par une autre maladie particulièrement contagieuse, la Tuberculose, même si cette maladie a été décrite dès l’Antiquité gréco-latine, plusieurs auteurs ont décrit une maladie amaigrissante au long cours. Elle est dénommée suivant les uns sous le nom de phtisie, pour le syndrome de dépérissement, suivant les autres avec le nom de Tabès.
Hippocrate puis Galien ou Caelius Aurelianus en ont dressé les symptômes, notamment pulmonaires, mais c’est Arétée de Cappadoce à la fin du 2e siècle qui en a cependant dressé la description la plus détaillée. Ces descriptions initiales n’ont guère subi de modifications notables jusqu’au début du 19e siècle. C’est en 1882 enfin, à la suite des travaux de Louis Pasteur, que Robert Koch met en évidence le bacille tuberculeux à partir de lésions humaines, mais il faudra attendre les années 1950 pour voir arriver le BCG, vaccin contre cette maladie.
Voilà si je vous ai raconté cette petite histoire, très raccourcie, c’est uniquement pour que vous compreniez bien que la science a besoin de temps et que nous pouvons lui en accorder en restant chez nous, bien confiné, pour éviter la transmission. Ce coronavirus est d’abord invisible, il est tapi dans l’ombre, sans aucun bruit, mais d’un coup il devient visible est fait des centaines de morts et là c’est notre devoir, ne pas ou ne plus multiplier les cas.
La suite dans les prochains jours.
Philippe Sallanche 2020