Ce coup de gueule du jour est contre tous les gens dits de gauche de tout poil qui pensent qu’il faut encore mettre plus d’impôt.
Nous entendons depuis maintenant plusieurs semaines les demandes émanant de politiques et d’artistes, tous engagés à gauche ou à l’extrême gauche, sur la nécessité d’augmenter ou de créer de nouveaux impôts, ou d’en remettre d’anciens contre les plus riches, en oubliant en permanence la réalité de notre pays. La France est déjà le pays qui prélève le plus d’impôts directs ou indirects du monde. Les prélèvements ont atteint plus de 56% des richesses produites en totalité. Si cela avait un véritable impact sur l’emploi ou sur la création de richesses, nous devrions être le pays le plus compétitif de la planète ; malheureusement, ça n’est pas le cas et tant s’en faut. Nous avons l’un des taux de chômage parmi les plus élevés des pays de l’OCDE, la désindustrialisation la plus importante et des entreprises qui sont parmi les plus frileuses dans l’embauche : alors, que penser des dernières demandes de toutes ces personnalités ? Commençons par la remise en place l’ISF, abandonné par la plupart des grands pays. Il ne rapportait que cinq milliards d’euros. Pour un simple rappel, le budget de la France est de trois cent cinquante milliards, mais en un peu plus de vingt ans, elle a fait fuir la plupart des grandes fortunes de notre pays qui ont préféré partir dans les pays voisins, et quelquefois en traversant simplement une rue (Tiens, ça me rappelle quelque chose…). La nouveauté du jour, ou plus exactement une nouvelle idée de création de taxe, est proposée par l’acteur Vincent Lindon, avec le nom très instructif de Jean Valjean, soutenue par les communistes ou les insoumis, comme Sébastien Jumel ou François Ruffin, qui devrait rapporter, si nous prenons leurs calculs au sérieux, quelque trente-cinq milliards d’euros, et qui, bien entendu, sortira des poches des plus riches. Mais qui, en rentrant dans celles de l’Etat, ne reverra certainement pas la production car, en réalité, comme toujours ne fera rien de vraiment constructif puisqu’elle rejoindra le puits sans fond des caisses de notre état si dispendieux. Accessoirement, cela encouragera encore des départs de fortunes françaises et alourdira encore la pression fiscale. Plutôt que penser à des impôts supplémentaires, il serait temps de réfléchir à la manière de créer des emplois. Par exemple, nous avons plus d’un million d’entreprises de moins de dix salariés. En simplifiant l’embauche, toujours trop compliquée pour des petits patrons, en supprimant des charges et des obligations, en supprimant par exemple les obligations à dix et vingt salariés, en mettant ces obligations à cinquante salariés, les possibilités d’embauche en seraient augmentées de façon considérable.
Alors, messieurs de gauche, il est temps de regarder les choses en face. Nous avons aujourd’hui plus de 4,5 millions de chômeurs en classe A, à la sortie de cette épidémie de Coronavirus, croyez-vous que mettre des impôts en supplément est la chose à faire ? Utilisez votre intelligence dans la création de valeur, plutôt que de vouloir encore imposer une fiscalité improductive.
La suite dans les prochains jours.
Philippe Sallanche 2020