Les jours, les mois, les années passent et pourtant rien ne change dans la politique française, malgré la promesse du nouveau monde. Même si, pour ma part, le nouveau monde, c’est toujours la coloration d’un arc-en-ciel sur l’ancien monde. Le nouvel exemple de cet ancien monde qui revient à grand pas, ce n’est pas la nomination d’un haut-commissaire aux Plans. Il y a longtemps que je dénonce l’abandon de ce poste, même si pour moi, cela doit être au minimum un secrétariat d’état pour qu’il soit associé aux décisions du gouvernement, et non être comme un astre vivant seul dans l’immensité de l’univers de l’état français. Pourtant, c’est ce que demande monsieur Bayrou, cet homme à multiples vestes, variables et réversibles, qui s’associe à chaque groupe ou personne, seulement s’il peut lui servir et qui, malgré les affaires, revient en permanence pour tenter de forcer son destin qu’il a toujours cru important.
Pourtant, le poste de ministre ou de secrétaire d’État du Développement économique et du Plan, qu’il soit rattaché au ministère de l’Économie ou au Premier ministre, est un poste qui a donné à la France de grandes réussites, et surtout une vision à long terme, chose qui manque cruellement à nos femmes et hommes politiques actuellement, qui ne vivent que rarement au-delà de la prochaine élection. Alors oui, il faudrait recréer un ministère du Plan, mais il faut y mettre un véritable professionnel et non un politique, quelqu’un qui a une vision de l’avenir et surtout, il faut lui donner les moyens de traduire en réalité et en possibilité ses actions et ses préconisations. Lancer de grands projets, c’est avoir la qualité de faire des choses dont vous ne verrez peut-être pas la réalisation : il faut donc une grande capacité et surtout de l’humilité, le contraire de monsieur Bayrou.
La suite dans les prochains jours.
Philippe Sallanche 2020