Lobbying, ce terme remonte au XIX siècle. Dès 1830, l’expression the lobby of the House désignait les couloirs de la Chambre des communes, la salle des pas perdus où les membres de groupes de pression pouvaient venir faire les couloirs, c’est-à-dire discuter avec les membres du Parlement. De même, aux États-Unis, lors de la guerre de Sécession, le général Grant, après l’incendie de la Maison-Blanche, s’était installé dans l’hôtel Willard dont le rez-de-chaussée, the lobby, était envahi par des groupes d’intérêt. Aujourd’hui encore, à la Maison-Blanche, cette salle est accessible à de tels groupes. Historiquement, plusieurs grandes décisions sont le fruit du lobbying. En France, les plus importants groupes de lobby sont, depuis les années 80, les paysans, avec la FNSEA et les écologistes ainsi que des sociétés chargées de l’eau comme Veolia, mais aussi les professionnels du bâtiment ou de l’automobile. Mais il y a ceux qui sont moins visibles, par exemple les partis politiques ou des associations via les élus, très souvent par une forme d’intimidation ou de menaces. La tradition rousseauiste considère les lobbyismes comme étant l’expression d’intérêts purement particuliers et menaçant l’intérêt général, que seul l’État peut arbitrer.
Pour ma part, je me rappelle la discussion avec un commissaire français de la Commission européenne sur le manque de lobbyistes français dans les domaines des finances et de l’assurance, diminuant les capacités de ce commissaire à parler des positions de notre pays, les champions dans ce domaine en Europe étant les Anglo-saxons et les représentants des pays du Nord.
Si j’ai pris le temps de ce préambule, c’est uniquement pour vous expliquer pourquoi il y a des raisons à la méfiance des populations sur les gouvernants un peu partout dans le monde. En France, sur le front agricole ou énergétique, la culture du diktat écologiste confond vitesse et précipitation, à cause des lobbys, dont, d’ailleurs, les écologistes ont voulu nous faire croire qu’ils en étaient victimes. Ils interdisent, ils sanctionnent, ils arrangent, sans réfléchir aux conséquences économiques et sociales à plus ou moins long terme, ni d’ailleurs à prévoir l’après. À ce rythme-là, beaucoup d’entreprises ne pourront, bientôt, plus boucler leurs fins de mois. C’est le cas à Paris et bientôt cela sera le cas dans les autres grandes métropoles, à Tours par exemple, alors qu’il n’y a que 3 ponts pour passer d’une rive à l’autre de la Loire : un, sur décision discrétionnaire du nouveau maire, vient d’être interdit aux véhicules. Résultat de cette décision, beaucoup de commerces des deux côtés du fleuve vont fermer. Mais cela, selon ce nouveau dictateur maire, n’est pas grave, car il n’y croit pas.
Il en va de même avec le problème de la Covid19, cette maladie infectieuse qui rend fous les médecins, les journalistes et commentateurs de tous bords, les politiques, là aussi de tous bords, et ce partout dans le monde ! Alors oui, ce virus est dangereux, mais comment en est-on passé à la dictature des spécialistes médicaux de tous bords, pour qui l’économie n’a aucun intérêt ? Ces médecins hospitaliers qui parlent en permanence, sur toutes les chaînes et bien surtout sur les chaînes d’informations en continu, et qui se contredisent, s’apostrophent voire affirment des vérités en contradiction avec les résultats. Alors qu’il s’agit principalement de scientifiques, nous avons des personnels qui décident de nous faire peur avec des informations incomplètes voire tronquées volontairement. Ainsi, aujourd’hui, ce que nous pouvons voir, c’est une recrudescence de la contagion, d’abord parce que nous testons beaucoup plus : la comparaison avec le mois de mars est une malhonnêteté, nous testons le double en un jour que nous testions en une semaine au mois de mars. Encore une malhonnêteté des médecins, faire des comparaisons sur des choses que nous ne pouvons vérifier est intellectuellement inacceptable. Ensuite, contrairement au début de l’épidémie, ce seraient principalement des jeunes de 25 à 35 ans qui sont touchés et le fait de rester chez eux suffirait à bloquer le mécanisme infectieux. Il s’agit là aussi d’une forme de lobbying par une profession médicale qui s’est trop longtemps sentie déclassée par un état qui pensait qu’il s’agissait uniquement de coûts et non d’intérêt et d’investissement.
Voilà donc ce que nous pouvons tirer comme conclusion, le lobbyisme est une menace, mais il est indispensable pour permettre de comprendre et connaître les métiers et les techniques pour des élus ne pouvant pas tout connaître, sauf quand il prend la main sur l’intelligence.
La suite dans les prochains jours.
Philippe Sallanche 2020