Ce qu’il faut comprendre, c’est que je suis persuadé qu’il y a bien un problème de réchauffement climatique. Nous sommes bien devant une difficulté et le climat est en partie déréglé. Cependant, comme depuis un certain temps, nous nous trouvons devant des organisations qui ne cherchent pas forcément des solutions, mais simplement à dénoncer des obstacles, et bien trop souvent ces organisations ne font que dénoncer : c’est le cas du GIEC. Cette organisation coûte environ six millions d’euros. Alors, vous me direz que ce n’est pas très cher, mais que va-t-il rester des rapports qu’ils produisent, qui ne sont que dénonciation, sur des milliers de pages, de tentatives de faire pencher la balance d’un côté sans jamais regarder ce qu’il y a de l’autre côté ? Mais où sont les réelles propositions pour régler les soucis ? Peut-être noyées dans les milliers de pages et donc invisibles pour le commun des mortels ? Il y a longtemps, un homme, que je respectais beaucoup, m’a expliqué que voir un problème et l’analyser était très important, mais que le plus important était de regarder les solutions, car il y en a toujours plusieurs et le plus délicat était de trouver la bonne solution. Les hommes ont tendances à toujours regarder celui qui dénonce plutôt que regarder celui qui propose, tant la parole de celui qui dénonce est toujours plus grave et plus forte. Cependant les voix qui portent et qui trop souvent hurlent, n’ont jamais apporté de réponse à une question. Dénoncer les dysfonctionnements, c’est bien, c’est d’ailleurs ce que font les spécialistes du GIEC. Mais pourquoi à l’ONU, personne n’a compris qu’il fallait aussi créer un organisme qui serait chargé de trouver des solutions ? Je parle de vraies solutions pas de tentatives de réduire l’activité humaine, car il est vrai qu’il s’agit là de la facilité. Le GIEC c’est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Véritable référence pour les décideurs politiques, il évalue l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique ainsi que les possibilités envisagées pour atténuer le phénomène ou s’y adapter. Le GIEC, c’est près de 2500 scientifiques qui ont pris part à l’élaboration des rapports. Le 5è rapport du GIEC a ainsi été rédigé par plus de 830 auteurs. Aucun n’est d’ailleurs rémunéré par le GIEC pour son travail, le scientifique dépend toujours de son laboratoire d’origine. Les membres du GIEC n’effectuent pas de recherche scientifique mais évaluent et synthétisent les travaux menés dans les laboratoires du monde entier. Le 5è rapport synthétise par exemple 9200 études et compte entre 2000 et 3000 pages. C’est au moins 2500 de trop pour les journalistes qui, bien entendu, même s’ils lisaient la totalité du texte, ne reprendraient que des bribes du rapport et donc choisiraient quoi dire. Et en journalisme, ce qui compte, c’est le poids des mots ! En France, les écologistes nous disent par exemple de réduire le nombre d’avions, alors qu’ils ne représentent qu’environ 1% des gaz à effet de serre. Dans le même temps, les camions, eux, représentent environ 20% rien qu’en Occident. Mais par exemple en France (qui est pourtant le pays européen le mieux disant en matière de pollution au gaz à effet de serre), où sont les possibilités de transport de camions, pour de longues distances, sur des trains ? Cela devrait être une obligation, mais ce qui a empêché cette organisation, ce sont les syndicats en rendant des négociations impossibles. Alors, dommage pour le climat, nous voyons toujours des camions traverser le pays, sans d’ailleurs s’y arrêter, et polluer. Pourquoi cette proposition n’est pas reprise par les écologistes ? Difficile à dire, mais c’est totalement incohérent : pourquoi vouloir s’occuper de 1% des émissions plutôt que parler ou se consacrer aux 20% ? Et que dire des centrales électriques au charbon qui polluent encore davantage ? Peut-être par ce que cela est plus compliqué au regard du grand public, ou que cela est finalement plus fort et permet de hurler contre ces personnes qui sont dites riches ! Comme si prendre l’avion n’était permis qu’aux personnes qui en ont les moyens. Totalement absurde et contre-productif pour le climat.
Il est temps que l’ONU, le GIEC ou encore, en France, l’ONERC (Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique) se décident à parler vrai, pour donner un espoir dans la recherche sur les solutions réelles à mettre en œuvre.
La prochaine tribune dans les prochains jours.
Philippe Sallanche 2021