Depuis un an, pratiquement, il y a une guerre à l’est de l’Europe, déclenchée par un pays qui croyait avoir tous les droits et surtout qui croyait que personne ne bougerait, pensant en plus que cela serait terminé en quelques jours. Mais voilà, d’abord il y a eu la résistance des Ukrainiens, et puis petit à petit, la résistance du reste des pays dits démocratiques devant l’héroïsme de ce pays, si petit par rapport à son voisin agresseur. Depuis 20 ans que ce dirigeant est au pouvoir en Russie, il a mis en place un système de terreur, dans son pays, mais aussi chez les voisins, jusqu’en Allemagne où avec son gaz, il a créé une forme de dépendance qui jamais n’a été réellement discutée, qui jamais n’a vu une aide substantielle à ses opposants, alors que c’est un peu comme ça que sont arrivés les grands conflits de notre Terre. Dans le même temps, cette Russie a laissé tomber les petits pays qui ne sont pas en mesure de l’aider, comme l’Arménie, même si, dans ce dernier cas, nous pouvons dire que ce pays a commis une erreur funeste en 1994 en choisissant la Russie plutôt que l’Occident. Résultat, l’Arménie a été, en partie, désarmée et se retrouve de ce fait à la merci de ses voisins, que sont la Turquie et ses satellites, à commencer par l’Azerbaïdjan. Pour juste faire deux petits rappels, ces voisins sont musulmans alors que l’Arménie est chrétienne. De plus, il s’agit d’un pays de deux millions sept cent mille habitants, alors que l’Azerbaïdjan en compte plus de dix millions et la Turquie quatre-vingt-cinq millions. Alors, qui doit-être défendu dans cette guerre ? Si l’on ajoute que la Turquie, malgré ses dénégations, a déjà voulu faire disparaître le peuple arménien, avec une solution finale, entre 1915 et 1917, nous pouvons nous demander si la Turquie est vraiment aujourd’hui un allié de l’Occident !
Alors oui, ce sont aux peuples de définir leurs types de gouvernance, et les Occidentaux ne doivent pas vouloir imposer leur modèle, mais pouvons-nous laisser mourir une démocratie, fût-elle, en réalité, un embryon, ou que d’autres problèmes persistent ? Les hommes politiques occidentaux qui défendent la Russie, ne sont-ils pas des traîtres à leurs propres pays, et croyez-vous vraiment que la Russie soit prête à nous considérer ? Nous sommes si faibles, selon elle !
Il y a des dizaines de questions qu’il faudrait se poser, mais ce qui est certain, c’est que ce sont ces hommes, qui se croient très forts, et qui ne connaissent que la puissance, qui sont les plus dangereux pour les démocraties, car ici la parole est libre et qu’il est toujours possible de trouver des personnes prêtent à aider ces dictateurs, pour des raisons qui vont de l’envie du pouvoir à la rémunération de l’aide. Cela va jusqu’à des partis politiques ; en France, nous avons eu plusieurs exemples. Mais ne vous y trompez pas, si nous tombons dans les bras de ce type de gouvernement, nous mettrons des dizaines d’années à nous en débarrasser et cela fera des milliers de morts. L’extrême droite est un allié, depuis très longtemps, de la dictature russe, ayant trouvé, chez ce dirigeant, une aide financière. Alors je vous propose de réfléchir et d’écouter le programme de ce parti ! Avant de croire que la force soit toujours la solution ! Maintenant la gauche française en s’alliant avec LFI, qui est l’extrême gauche, est-elle aussi prête à épouser cette forme de gouvernance, ce qui la disqualifie ; si nous imaginons le mental du pays, que reste-t-il aux Français à ce jour ? Alors que la discussion politique a toujours été, dans notre pays, un plaisir des débats du café du commerce.
Défendons la liberté, des Français et des autres.
La prochaine tribune dans les prochains jours.
Philippe Sallanche 2022