Il y a, depuis trop longtemps, des attaques contre notre démocratie, comme d’ailleurs contre toutes les démocraties, que ce soit par les pays totalitaires, comme la Chine ou la Russie, ou des pays où il existe des démocratures, comme la Turquie, l’Algérie ou encore L’Arabie saoudite. Ces pays souffriraient de pratiques dictatoriales de la part de dirigeants pourtant élus démocratiquement. Néanmoins chez nous, petit à petit, des citoyens français ne vont plus voter, perdant la notion de la chance que nous avons de vivre ici en toute liberté, ou considérant les politiciens comme des « mange-mer… », à savoir des personnes méprisables moralement, mais elles aussi résignées physiquement, faisant subir de mauvais traitements aux Français, sans que jamais ceux-là ne viennent se plaindre, réellement, car ils sont élus ou réélus. Depuis trop longtemps, nous avons excusé des personnalités politiques qui ne cherchaient qu’à se faire élire, en ne disant rien d’autre que des horreurs, préférant parler du problème que représente la police, sauf bien sûr quand elle leur est utile, voire indispensable pour les protéger, oubliant du même coup de faire face à la réalité des faits, comme ces jeunes qui conduisent sans permis et qui seraient excusables ! Mais si demain ils renversent une grand-mère sur un passage piéton, alors si l’on écoute des JL Mélenchon ou d’autres personnes très proches de lui, ou faisant partie des extrêmes, gauche ou droite, cela serait de la faute de la grand-mère. Le pire dans tout ça, c’est que rares sont les journalistes, qui, depuis une dizaine d’années, ont dénoncé cet état de fait, ayant laissé passer ces ignominies et surtout, trouvant toujours des raisons de défendre ces politiciens, par ce qu’ils veulent appeler la démocratie et la pluralité. Mais la démocratie, ce n’est n’importe quoi : c’est quand même bien plus important que ça, surtout que dans nos États, les contre-pouvoirs ne font plus leurs actions, que ce soient les journalistes ou la justice, mais aussi les corps constitués comme les syndicats, devenus tous, des organes politiques et non plus des contre-pouvoirs. Il est d’ailleurs symptomatique de s’apercevoir de la distorsion de perception qu’a le grand public sur ces institutions, qui devraient être plébiscitées, mais qui sont, en réalité décriées. Cela est plutôt grave, car sans reconnaître ses institutions comme contre-pouvoir il ne restera plus que la rue, ou les groupuscules violents. Nous le constatons déjà avec les blacks blocs, qui sont des rassemblements de groupes d’affinité, d’inspiration libertaire, qui prônent une action directe de rue incluant la destruction des biens d’État ou privés, pourvu que cela fasse du bruit et une forme de publicité. Ces groupuscules défirent l’organisation même de la démocratie, par la simple volonté de destruction des institutions. Mais nous entendons aussi, ici ou là, à la suite, notamment, des manifestations violentes, la volonté de voir un homme fort à la tête de l’État, oubliant que si cela se produit, nous nous retrouverons très vite en dehors de la démocratie pour être dans un pays qui risque de devenir totalitaire !
Alors que voulons-nous ? Notre liberté ? Une police qui se trouverait en pointe pour vous limiter dans vos mouvements ? Des interdictions de circulation ou des obligations de rendre hommage à une image dans la rue ? Des incarcérations pour des paroles non acceptées ?
Il est temps de ne plus accepter qu’un délinquant ne soit plus la victime, mais bien un coupable ; de ne plus accepter dans notre pays, que des personnes venues se protéger des exactions commises sur sa terre d’origine en commettent en France ; de ne plus admettre qu’une personne qui refuse nos lois reste dans notre pays.
Je ne suis pas contre les étrangers, car ils sont souvent les premières victimes. Mais je voudrais simplement que nous soyons à nouveau dans un pays redécouvrant les temps paisibles.
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2023