En 2018, le gouvernement a mis en place une loi afin de protéger les agriculteurs, dite loi Égalim. Mais qui a bien compris cette loi et ses préceptes suivants ? À l’époque, déjà, j’avais attiré l’attention sur l’erreur principale de ces lois, qui avaient normalement la mission d’améliorer l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire. Pour définir ce que je pense de ces façons de mettre en place des règles dans les négociations, entre producteurs, souvent de petite taille et fabricants, transformateurs ou distributeurs, voici une phrase d’Alan Greenspan qui en dit long sur l’attitude des dirigeants de nos pays industrialisés, à commencer par notre président actuel, mais pas que. D’ailleurs : « Si vous avez compris ce que j’ai dit, c’est que je me serais mal exprimé. » Eh bien, c’est exactement ce que nous pouvons dire de ces lois de protection des agriculteurs, mais aussi des TPE ou encore PME. Personne ou rare sont ceux qui sont capables de vous expliquer de façon simple ces règles, mais certainement pas les acteurs. La question reste toujours la même : pourquoi ne pas avoir fait simple ? Pour répondre, je pourrais commencer par le fait qu’en simplifiant les choses, alors rien ne serait discutable ! Néanmoins, je pourrais également expliquer que les politiques se sentent dévaluées par des solutions simples, qui donneraient à n’importe quelle personne la capacité d’être aussi bonne ou capable d’évaluer à leur place la bonne réponse ! N’était-il pas possible de créer une loi, donnant comme règle que le prix d’achat de l’exploitation irait jusqu’au coût de revient de ce même travail finalisé honnêtement et comme fruit récompensant celui qui en a été le principal ouvrier ? C’est simple, non ? D’autant plus qu’il est une loi commerciale, en France, interdisant de vendre à prix coûtant. Alors, pourquoi demander aux agriculteurs de vendre à perte ?
Mais, ne vous y trompez pas, nous sommes depuis trop longtemps sous le joug d’une poignée de personnes et du wokisme ambiant. Il suffit de voir les combats contre l’agriculture comme la volonté d’interdire les retenues d’eau, pourtant indispensable. Mais nous pouvons aussi parler des combats contre la culture française, jugés trop inégalitaires. Alors que la France est le deuxième pays le plus redistributeur, au monde, il est aussi celui qui permet la réalité d’une des expressions des plus libres, même au niveau des pays démocratiques. Alors pourquoi cette volonté de destruction ? Il faudra que les personnes qui sont dans le combat qui vise à la destruction de notre démocratie, je veux parler par là des extrêmes, à commencer par la gauche et principalement à LFI (n’oubliez pas qu’ils sont pour une république qui ressemblerait à celle de la Russie des Staline d’hier) que ces mêmes extrémistes ne fassent de notre France, ce qui n’est plus la devise de Sully qu’on ne nous apprend plus à l’école : « Agriculture et bâtiment sont les deux mamelles de la France. » (« Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », vraie formule de Sully.) Alors, êtes-vous prêt à vous laisser diriger par les Staline d’hier et le Poutine d’aujourd’hui ? Mais à l’extrême droite, ce n’est pas mieux. Les promesses économiques, totalement absurdes et irréalistes, plongeraient le pays dans une mortelle spirale, déjà que les difficultés économiques sont importantes, pour avoir vécu au-dessus de nos moyens pendant plus de 40 ans. Alors, là aussi êtes-vous prêt à vous retrouver comme en Angleterre dans le tourbillon où nous entraîne ces lois successives au scratch qui nous entraînera vers l’irrémé-diable ?
Nous pouvons aussi parler des lois, comme la loi ZAN, zéro artificialisation des sols. Résultat : pratiquement plus de possibilités pour construire, ou sont celles qui disaient : « Quand le bâtiment va, tout va » comme pour l’agriculture de notre pain quotidien, les deux mamelles de la France. Fini la maison individuelle, bienvenue dans des immeubles, barres de béton, pour faire plaisir aux écologistes et aux collectivistes ! Le problème, c’est qu’il faudrait construire environ cinq cent mille logements par an, alors qu’en 2023, il n’y en a eu que quatre-vingt-dix milles ! Chercher l’erreur en partant du principe qu’il y a trois millions de mal-logés ! Comment allons-nous faire pour mettre fin à cette problématique ? Stop à ces incohérences ! Remettons enfin au gouvernement des personnes qui ne seraient pas sous influence. Obligeons les députés qui voudraient mettre en place de nouvelles lois, à vraiment éliminer celles plus anciennes et surtout à en mettre sous surveillance afin de vérifier s’il n’y a pas de défaillance dans leur application, ce qui rendrait obligatoire la vérification de ces lois, par exemple la loi sur les surloyers, mal ficelée et qui permet à des juges de faire n’importe quoi, par exemple condamner une famille à payer un surloyer supérieur à leurs revenus de l’année ! Là aussi, avec une telle loi, nous avons des façons de faire absurdes et qui condamnent les plus pauvres ou les plus en difficultés, plutôt que les protéger. Et je le dis une fois de plus, nous avons une justice absurde, gérée par des personnes imbues de leurs petit pouvoir, sans réellement voir la réalité. Mais bizarrement, toujours enclines à être plus relax avec les vrais tueurs ! Pauvre pays si mal défendu et si mal représenté.
Faut-il en rester là, si notre bonne conscience, que nous avons endormie, ne nous ferait pas subir le retour de manivelle à venir ?
C’est ainsi que nous allons tôt ou tard vers une explosion dont les gilets jaunes n’ont été que les prémices.
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2024