Les finances publiques, nous annonce-t-on, sont au plus bas et les économistes du pays, à commencer par Alain Minc, nous expliquent qu’il faut augmenter la TVA, augmenter la CSG, l’impôt des plus riches, etc., alors que notre pays est déjà le plus exigeant en matière d’impôt au monde, à quelque chose près. Aujourd’hui, nous sommes environ à 47 % de prélèvement du PIB ! Et la question que nous pouvons nous poser est la suivante : Comment prendre encore un peu d’impôt aux Français ? C’est donc pour cela qu’on nous apprend que les finances de la France sont au plus mal comme je vous le disais au début de cette tribune. Rien ne fonctionne plus, normalement, dans le pays. Nous rencontrons des difficultés dans toutes les institutions, écoles, hôpitaux, polices, armées, fonctions publiques, également dans le domaine national, régional et même rural ! Sans oublier les départements d’outremer où tout va encore plus mal qu’en métropole. Et alors que la France s’appauvrit, car contrairement à ce que disent un certain nombre de nos politiciens, la dette du pays n’est pas du tout sécurisée. D’abord, chaque année, nous avons besoin de trouver environ 200 milliards d’euros pour équilibrer nos finances. Ensuite, la prévision de déficit pour cette année est de 170 milliards environ, ce qui signifie que nous avons plus de besoins pour équilibrer nos finances publiques que la réalité de notre déficit. Bruno Le Maire nous explique qu’il faut faire des économies d’un montant de 10 milliards cette année et 20 milliards supplémentaire. Mais enfin, même avec ces économies, qui d’ailleurs n’en sont pas, c’est en réalité une baisse des augmentations, de charges et de déficit qui se présente à nous. Nous sommes donc dans une forme de gouffre sans fin. Pour bien faire et enfin, si nous avions des politiciens et des économistes qui étaient au niveau, ce sont environ 170 milliards d’économies qu’il faudrait faire, pour commencer à rembourser la dette ! Pour un simple rappel, cette dernière a commencé à déraper sous François Mitterrand, il y a plus de quarante ans ! Ce qui est drôle, c’est que tous ces politiciens, économistes et autres visiteurs du soir à l’Élysée, étaient déjà là. Mais y a-t-il eu une quelconque amélioration ? Non rien, que tchi, que dalle, ou encore nada. Ils sont tous fous, car dans le même temps, les impôts ont explosé, et cela n’a jamais permis à la France de rembourser un centime !
Il ne reste en réalité qu’une chose à faire : tout remettre à plat, éliminer tous les postes inutiles, redondants, toutes ces agences de l’État, gérant des pans entiers de l’économie, mais qui coûtent tellement cher que si cela était mis dans le privé, ce serait mieux géré. Ces énarques, qui n’ont jamais prouvé, à quelques exceptions près, que leur utilité était indispensable, à l’état, excepté justement, là ce à quoi ils devaient être uniquement destinés : les préfectures et les directions des grands corps de l’État. Mais il faudrait, pendant un temps d’un à deux ans, interdire aux syndicats, toute grève, pendant cette remise à plat, tout en les associant aux discussions. Mais cette possibilité ne peut être qu’un mirage, car le droit de grève est un dogme. Enfin, je voudrais vous communiquer une information, pour vous permettre de mieux comprendre pourquoi trop d’impôts tuent l’impôt. En effet, il y a eu une baisse des impôts de société. Résultat : l’État a récupéré plus d’impôts que les années précédentes. Étonnant, non ? En Irlande, ils ont décidé de baisser de façon drastique les impôts des sociétés, à environ un tiers par rapport à notre propre impôt sur les sociétés. Résultat : ils ont attiré les plus grandes entreprises américaines, avec leur valeur ajoutée et leurs impôts. Résultat : les finances de ce pays sont excédentaires. Au lieu d’emprunter, ils sont en mesure de prêter !
Nous sommes bien loin de notre état et si près de cet état de choc.
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2024