Tribune,
La France est un pays qui a commencé à perdre ce qu’il est, sérieux, impliqué, sa culture est connue pour sa haute couture, sa cuisine raffinée et son amour des arts et du divertissement, mais aussi ils sont connus pour leur souci d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Ils sont également connus pour leurs idées intellectuelles dans la philosophie ou encore les sciences. Et comme dans une chanson des années 80, c’est pour ça que j’habite en France. Il y a 45 ans. Comme je l’ai déjà dit, les politiciens de cette époque, ont décidé, sur un coin de table d’une brasserie parisienne (comme à Yalta, après la Seconde Guerre mondiale, Staline et les alliés de l’Occident ont, d’un trait de plume sur la carte, partagé les deux blocs du capitalisme et du communisme, séparés d’un rideau de fer) qu’un déficit de 3 % ne poserait aucun problème, un peu comme le déficit, intellectuel, de notre monde actuel. Depuis, chez nous, nous sommes passés à moins de 20 % de dette à 112 %. Cherchez l’erreur ! Mais si ce n’était que ça le problème, à notre échelle comme à celle mondiale, alors nous pourrions dire que rien n’est trop grave. Car dans toutes les autres strates de notre démocratie, nous serions bien tranquilles. Mais le problème est que, justement, ce n’est plus le cas, et tant s’en faut. Nous avons commis, chez nous, un grand nombre d’erreurs, comme dans la formation universitaire. Par exemple, celles qui sont en nombre et qui ne permettent pas d’obtenir un travail. Je parle là de la Sociologie, avec 306.000 jeunes, soit plus que dans toute l’EU. Ou encore en Philosophie, Histoire de l’art et l’ensemble des diplômes qui lui sont liés, à savoir l’Anthropologie ou les licences de psychologie et les études sur le genre. Et pour comprendre, c’est plus que dans toutes les universités de la planète. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’une fois sur le marché du travail, il sera très compliqué de faire valoir ces diplômes sachant que les métiers d’aujourd’hui nécessitent l’acte correspondant au métier. Sans compter que par exemple, dans les formations d’Histoire de l’art, qui devraient emmener vers des métiers de conservateur, nous en formons environ 50.000. Alors qu’il n’y a que quelques postes par an ! Alors, nous pourrions, bien entendu, supposer que l’ouverture d’esprit de ces formations est plus importante que nous le pensons. Mais en réalité, les coûts ne correspondent pas au besoin et c’est là le problème. Car du coup, nous ne mettons pas l’argent là où la conjoncture nécessite de vrais besoins. Là aussi, cherchez l’erreur, surtout si vous regardez les places vacantes en formation de médecine, où ils manquent d’argent. Où sont les priorisations réelles de l’État ?
Nous pouvons regarder d’autres points, sur lesquels les décisions sont incompréhensibles. La cigarette, par exemple, en France : nous avons le prix du paquet pratiquement le plus élevé, du moins, parmi nos voisins immédiats, ce qui donne une réalité de 40 % des cigarettes fumées en France arrivant d’ailleurs. Et donc, cela engendre des taxes et impôts aux autres pays d’Europe. Dans le même temps, des tabacs, en France, plient boutique, créant du chômage chez nous. Mais dans le même temps, un véritable système parallèle s’est mis en place, et fournit un enrichissement supplémentaire au trafiquant de tout poil. Quand nos dirigeants comprendront enfin que quand vous n’être plus dans une moyenne des pays qui vous entourent, vous donnez à un système mafieux des possibilités de manipulation fraudeuse. Ou alors, cela est-il fait exprès. Mais là, je n’ose pas y croire !
Nous pouvons aussi nous poser d’autres types de questionnement : depuis quelques jours, le nouveau gouvernement négocie pour tenter de tenir un peu plus longtemps que le précédent. Ce qui prouve que le système voulu par des députés, de remettre en place les permissivités de la 4e République, produit les mêmes problématiques, avec un siècle d’écart. Cela nous est présenté comme une avancée, reprendre ce qui se faisait il y a un siècle. Bien sûr, c’est moderne ! Mais le plus grave, c’est en économie. Ils sont prêts à laisser filer les dépenses, alors qu’aujourd’hui, c’est 150 milliards d’économies qu’il faudrait faire. Sinon, la nouveauté du patron du Medef, c’est de supprimer les avantages des retraités. Peut-être pense-t-il à lui en parlant de ces riches retraités. Mais pour simple rappel, 50 % des retraités vivent avec moins de 1 300 € par mois. Comment dire qu’il s’agit de personnes riches ? Parce qu’ils sont en grande partie propriétaires. Mais enfin, n’ont-ils pas travaillé toute leur vie ? Et n’ont-ils pas payé des impôts pendant toutes ces années ? En quoi ne mériteraient-ils pas ce qu’ils ont ?
Pour simple rappel, le seul moyen d’y arriver, c’est de faire des économies, Monsieur le président du Medef.
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2025