Tribune,
Il y a déjà plusieurs jours où j’en suis à me demander pourquoi, dans les informations matinales, notamment sur LCI (la chaîne info), mais pas qu’elle… BFM (Business FM) ou encore CNews (Canal News), sont quelque peu tronquées, voire données pour tromper. C’est souvent en économie ou en politique que les journalistes éditorialistes trouvent le plus de faux-semblant et d’explications légèrement tournées dans un sens plutôt que d’être dans le respect de la vérité. Ainsi, ce matin, je sais que nous sommes un dimanche à six heures quarante. Pour ma part, je vous dirais : « Et alors ? » Ainsi, ce matin, j’ai pu entendre que la présidente de la région des Pays de la Loire, Christelle Morançais, était de droite et une proche de Bruno Retailleau, oubliant d’expliquer qu’elle est aussi vice-présidente d’Horizons et proche d’Édouard Philippe. Où est le travail d’une journaliste impartiale, si nous avons droit ici à une information tronquée sur une chaine du groupe TF1, groupe qui se veut être le principal lien pour une information honnête ? Et surtout pour lutter sur le manque d’impartialité́ et d’indépendance des télévisions publiques qui, aujourd’hui, sont très souvent majoritairement placées à gauche de l’échiquier ? Ou encore la chaine BFM qui a le plus de défiance des Français ? Il ne faut jamais oublier ce que pense la population du métier de journaliste, avec des qualificatifs péjoratifs comme « gratte-papier, journaleux, scribouillards de papier, faiseurs de scandales, etc. ». Rien ne manque pour décrier cette profession, pourtant indispensable. Alors oui, en France, nous avons un vrai problème, avec un certain nombre de journaux vraiment affichés à gauche et qui traitent les informations avec un prisme de gauche, en exagérant en permanence toutes les informations qui peuvent salir, voire noircir la ou les droites. Ce qui me dérange le plus, c’est quand des personnes se disant journalistes confondent volontairement des chiffres ou des évènements. L’exemple le plus simple : la richesse des dirigeants d’entreprises, en confondant à chaque fois, les biens propres à la valeur des actions. Nous avons droit à une forme de désinformation, qui, normalement, est bien une règle dans la presse dite « de gauche ». Que Libération ou même aujourd’hui, Le Monde, communiquent des informations trompeuses, rien d’étonnant à cela. Mais sur une chaine de télévision qui est souvent dite « de droite », là, j’ai un problème. Je ne regardais plus les journaux de France Télévision, trop souvent partiaux et de gauche. Mais si demain j’ai aussi des complications avec ceux de TF1, alors, que restera-t-il ?
Je sais qu’il est facile de critiquer, mais ne devons-nous pas aujourd’hui exiger que nos organes de presse redeviennent impartiaux, en disant : « Ça, je sais que pour Libération ou le Monde, il est déjà trop tard. L’ivraie et les chardons ont déjà envahi une bonne partie du bon grain. Ils sont déjà tellement inféodés à gauche qu’ils sont, dès à présent, irrécupérables. » Mais il y a pleins d’autres possibilités, autres bien sûr, qu’Internet. Ou bien, ce ne sont trop souvent, que des désinformations et fake news. Je demande donc aux quelques organes de presse, encore à peu près honnêtes, de bien vouloir retrouver un contrat moral de valeur journalistique. Ce qui veut dire : prendre la responsabilité́ de toutes ses productions professionnelles, respectant la dignité des personnes et la présomption d’innocence. Ou encore, garder l’esprit critique, l’exactitude et la véracité des informations, l’intégrité, l’équité et l’impartialité. Pour ce qui est des piliers de l’action journalistique, ils s’abstiendront de déformations des faits, de détournement d’images, de mensonges et de manipulation d’informations. Ils éviteront encore l’autocensure ou même la censure des autres journalistes ou encore la non-vérification des faits. Ils devront exercer, la plus grande vigilance avant de diffuser des informations d’où qu’elles viennent. Ils devront proscrire tout moyen déloyal et vénal pour obtenir une information. Ensuite, ils devront citer leurs confrères et les sources desquels ils utilisent le travail. Ne commettre aucun plagiat est l’une des règles des plus importantes. Ils ne devront donc en aucun cas user de la liberté de presse, dans une intention ou une orientation personnelle. Enfin, ils ne devront pas confondre leur propre rôle avec celui de policier ou de juge. Voilà pour les journalistes les règles à respecter. Nous en sommes, hélas, encore bien trop loin, ce qui explique la méfiance des Français.
Alors, pour 2025, voici mon Vœu : puissions-nous revenir à cette honnêteté morale, au lieu d’endormir les consciences d’un peuple qui, de toutes parts, voit le mal être appelé « bien », et le bien, être appelé « mal » comme tant d’idéologies de dictateurs ont pu s’emparer, au départ, des citoyens ne demandant qu’à vivre en paix.
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2024