Taxe, Taxe, Impôt et travail gratuit !

Tribune,

Depuis l’avènement du socialisme en France, nous avons eu droit à des mécanismes de taxation innovants, à des augmentations, et à des créations d’impôts. Et puis, comme cela ne suffisait pas, il y a eu le premier jour de travail gratuit. Dans certains pays, voire chez nous, appelons ça, autrement, comme bénévolat ou encore service civique. Mais aussi stage, ou servitudes, workfare, pour utiliser un mot de gauche, dit autrement. Des activités imposées en contrepartie du versement d’aides sociales. Mais nous pouvons aussi appeler ça esclavage ou encore exploitation inédite de la main d’œuvres. Sauf qu’ici, ce ne sont pas des personnes ou des asservisseurs, mais l’État qui se rend coupable de vouloir faire travailler gratuitement et contre son gré, la population du pays. Il y a quelque temps, on nous parlait de travailler plus pour gagner plus. Aujourd’hui, on nous demande de travailler plus pour gagner moins. La question qui me vient à l’esprit : « Sommes-nous si riches pour pouvoir nous permettre de donner notre subsistance pour un État qui, lui, reste inflexible à toute économie ? » 

Pendant le début du Macronisme, il y a eu des baisses d’impôts ou de taxes, de l’ordre de 50 milliards d’euros. C’est indéniable. Pour ce qui est de la fin de la taxe d’habitation et de la redevance télé, la baisse de l’IS (l’impôt sur les sociétés), le prélèvement forfaitaire unique à 30 % et la baisse de l’impôt sur le revenu, le problème est qu’en France, ce qui devait être un avantage, a été remis en cause très rapidement. Par exemple, dans les communes, à commencer par Paris, l’augmentation de la taxe foncière a pratiquement annulé les baisses, mais surtout au niveau global. Eh bien, nous en sommes revenus au pays le « mieux disant » en matière de prélèvement, au monde, avec, pour 2024, de l’ordre de 48 à 49 % du PIB français.

Comme je l’ai déjà dit, il y a quelques tribunes, F. Bayrou n’a jamais eu d’idées. Comme un évêque, il a cru être une de ces personnes qui avaient une auréole et qu’un jour, il serait canonisé par l’État et le peuple. Mais voilà, sa seule façon d’y arriver, c’était décidément de trouver comment lier la peste de gauche et le choléra de droite ! Bien sûr, il ne s’agit pas là de ma pensée, mais bien de la réalité de l’électorat français, selon le centrisme. Et pour ce faire, il commence par faire en sorte que le parti socialiste, qui était sous la coupe de LFI et J.L. Mélenchon, soit plus libre. Mais ce qu’il oublie, c’est que demain, il y aura des élections, à commencer par les municipales, dès l’année prochaine. Et contrairement à ce qu’il pense, les socialistes n’ont jamais rien fait d’autre que s’occuper d’eux-mêmes. Déjà, nous avons la remise en cause de la réforme des retraites. Mais attention ! Pour les syndicats, il s’agit uniquement de celle du privé. Et comme toujours, personne n’est d’accord sur les chiffres des déficits. Excusez du peu : entre 5 et 55 milliards d’euros, une paille !

Pendant ce temps, cherchez donc les économies proposées : pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mais déjà, de nouvelles taxes, où nos grands commis d’État, notamment à Bercy, sont sans doute les plus imaginatifs au monde. Et nous aurons, très bientôt, des preuves de cette imagination. Alors, de quoi demain sera-t-il fait ? Eh bien, je pense que nous aurons droit à des impôts nouveaux pour les pseudo-riches Français, qui reprendront leurs déménagements vers nos voisins. Ces pays qui ont bien compris qu’il est bien plus intéressant d’avoir des riches parmi eux, puisqu’ils finiront par investir dans le pays, que de trop les taxer. Rappelez-vous, ce qui s’est passé pendant les années 81/90 : les délocalisations et l’incapacité du pays à réagir. Les entreprises aussi seront mises à contribution, alors qu’en France, elles ont été pas mal saignées. Bien sûr, nous allons poursuivre, tout seuls ou presque, avec les taxes sur les billets d’avion. Alors qu’aujourd’hui, il vous suffit d’aller dans un autre pays comme la Belgique, la Suisse, etc., pour avoir des tarifs bien moins élevés. Car les taxes d’aéroport sont devenues excessives. Ici, qui est le plus pénalisé ? Eh bien, notre propre compagnie domestique, Air France. Là aussi, cherchez l’erreur ! Et pendant ce temps, F. Bayrou a l’air d’être content de lui… C’est à qui, à chaque gouvernement, inventera la nouvelle taxe qui, en tombant dans la cage aux trésors de rentrées toujours plus élevées, fera applaudir le novateur, si bien inspiré. Ce qui fait que le riche sera toujours plus riche et le pauvre, toujours plus pauvre et qu’une partie de la classe moyenne disparaitra.

La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2025

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.