Dans le Figaro du 23 novembre, ou le lendemain sur Europe1, Jean-Marie Rouart a éveillé chez moi un questionnement : en France, est-il possible aujourd’hui de penser autrement que comme ces personnages qui croient être les seuls à détenir la vérité ?
Cette question pourrait être posée à un grand nombre de personnes, en partant du président de la République et de ses petites phrases, qui même si elles étaient frappées du coin du bon sens, ne pouvaient être édictées comme une vérité. En passant par la France Insoumise ou un certain nombre d’associations dites humanitaires, qui sont toujours là pour défendre des migrants, mais ne trouvent aucun intérêt à aider des Français en combat contre des inégalités ou des abus, sauf s’ils ont une possibilité de s’en servir pour des émissions de télé, et qu’ils ne disent pas que c’est faux. J’ai moi-même contacté plusieurs de ces députés et associations, sans jamais avoir de réponses… Ou encore ces intellectuels, écrivains ou artistes, toujours prompts à critiquer les décisions ou les soi-disant manques de l’État, avec toujours les mêmes solutions, faciles, sans jamais connaître les tenants et aboutissants du problème d’origine.
Alors voilà où on en est aujourd’hui dans notre pays, tiraillé entre des intellectuels intransigeants en mal de nouvelle reconnaissance du grand public qui les a oubliés, et des politiciens toujours prêts à mentir ou plus exactement à transformer des réalités en vérité, même si ces informations sont tronquées volontairement pour tromper le public. Nous pourrions par exemple parler de la pollution et principalement du CO2, vous savez ce truc que les écologistes ou même certains partis dits de gauche ont toujours à la bouche, au lieu de tout mettre pour trouver des solutions de capture du CO2 en excédent, qui, accessoirement, est indispensable à la vie de notre planète, n’évoquant rien d’autre que la disparition des industries automobiles traditionnelles, en les remplaçant par des voitures électriques, avec de nouveaux problèmes en perspectives, qui n’ont été en aucun cas regardés dans le détail. L’écologie actuelle, c’est y’a qu’à faut qu’on, les conséquences n’ont aucun intérêt, à commencer par l’activité : alors que nous avons déjà des millions de chômeurs et qu’avec le Codiv-19, cela va encore s’accentuer, les propositions faites sont une transition directe et peu importe la casse. Ainsi, nous avons là aussi un grand nombre de personnes qui pensent détenir la vérité et qui ne veulent qu’une chose : l’imposer.
Alors non, l’art moderne n’est pas une horreur, comme je l’ai entendu ce matin. Si nous avions écouté la vindicte populaire, la pyramide du Louvre n’existerait pas. Mais ne vous trompez pas, Notre-Dame serait détruite, car sans Victor Hugo, elle aurait été démolie au 19è siècle et sa flèche n’aurait jamais vule jour. D’ailleurs, le musée de la gare d’Orsay n’existerait pas non plus, les tableaux de Van Gogh, qui étaient de l’art moderne dans son époque, n’auraient jamais atteint le 21è siècle. Alors, je le dis à tous ces pseudo-rétrogrades et amoureux du classique, de garder pour eux leurs excès de langage, car tout ce qui semble classique aujourd’hui était de l’art moderne à leurs époques de création.
Prochaine tribune dans les prochains jours. Philippe Sallanche 2020