Depuis maintenant trois mois, nous avons droit à un mensonge total des centrales syndicales françaises et surtout des contre-vérités des deux partis politiques extrêmes, LFI et RN.
Pour les syndicats, leur défense est avant tout celle de la fonction publique et surtout pas des employés et cadres du privé. En effet, pour ce qui est de la retraite complémentaire AGIRC/ARRCO, dont toutes les décisions sont prises par les syndicats et le patronat, la retraite était déjà à 63 ans et la meilleure preuve, c’est justement, que la moyenne est déjà à 63 ans depuis le début d’année. Il y a donc là une malhonnêteté des centrales syndicales, mais aussi la preuve que leurs seuls problèmes sont les fonctionnaires. (CQFD)
Pour ce qui est de LFI, et surtout le groupe Nupes, il y a de quoi rire quand ont les entend aujourd’hui nous expliquer que le président ne doit pas promulguer la loi alors que, dans les textes, il a l’obligation de demander un deuxième vote à l’Assemblée nationale. De plus, pendant la première lecture, seulement 2 articles ont pu être examinés avec la volonté d’éviter toute discussion aux grandes âmes ; d’ailleurs, des syndicats, qui auraient bien voulu voir l’article 7 discuté ? Pour ce qui est de JL. Mélenchon, là aussi il y a de quoi rire quand il prétend que le président est seul dans son château et qu’il prend des décisions sans même s’occuper de ce qui se passe réellement dans le pays. Mais que s’est-il passé quand la retraite est passée de 65 ans à 60 ans, sans même prendre en compte ce que disaient à l’époque quelques économistes, qui indiquaient que très vite les caisses ne pourraient pas supporter cette baisse de cotisation et l’augmentation de versement ? Mais à l’époque, monsieur Mélenchon faisait partie du cercle restreint et proche de F. Mitterrand, alors quand c’est lui qui est au pouvoir, il est normal de prendre des décisions sans s’occuper de la population ! Mais cela n’est pas valable pour les autres… Dernier petit détail, les retraites du privé, et bien sûr uniquement pour le privé, ont baissé depuis cette décision de créer la CSG/CRDS (par un socialiste en utilisant le 49,3), puis au fur et à mesure du temps, d’abord en passant de 10 à 25 ans pour le calcul de la retraite principale, a là aussi diminué d’environ 8% les retraites. Alors, qui est contre le peuple ?
Le RN, là aussi il y a de quoi rire, avec ce parti qui surfe sur les vagues des colères en expliquant que LUI se conduirait autrement. Il faut simplement rappeler que le RN est un parti totalitaire, dans son fonctionnement et dans les textes qui le régissent. Il commence par dire sa volonté de changer les textes sur le conseil constitutionnel, mais aussi sur les lois décrivant la façon dont les Français doivent agir avec les accords signés avec le reste du monde. Il faut simplement rappeler qu’ils nous avaient expliqué qu’ils ne se reconnaissaient pas dans certains textes signés avec l’Europe, qu’ils pensaient que la Russie avait le droit de se défendre et donc d’envahir l’Ukraine. Et pour cause : une partie de son financement vient d’une banque russe. Alors quand le RN nous explique que lui remettra la retraite à 60 ans, n’oubliez pas ce jour de 1668, où un certain Jean de la Fontaine nous explique, dans une fable, que les victimes des flatteurs sont ceux qui les écoutent :
Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Tout flatteur, quel qu’il soit, est toujours un animal traître et odieux. Il faut savoir, coûte que coûte, garder toute sa dignité et, malgré ce qu’il nous en coûte, s’en aller sans se retourner face au destin qui nous désarme.
Et que les promesses n’engagent que ceux qui y reçoivent…
Alors oui, il va falloir travailler environ un an de plus, (oui n’oubliez pas que la moyenne des retraites prises est aujourd’hui déjà à 63 ans) mais cela uniquement pour éviter de diminuer les pensions.
J’ai aussi un peu honte, de mon pays, quand je vois ces jeunes, qui à peine sortie de l’adolescence, manifestent pour la retraite, alors qu’en ce moment, ils ne sont même pas certains d’y avoir droit ou du moins d’avoir un montant suffisant pour vivre ? Il serait temps que la jeunesse se décide, à nouveau à rêver et à imaginer l’avenir par la création plutôt que de suivre des révolutionnaires qui voudraient faire croire que cela serait une solution. Mais en réalité, dans les révolutions, ce sont toujours les plus pauvres qui finissent toujours par mourir.
La prochaine tribune dans les prochains jours. Philippe Sallanche 2023