Tribune,
Le groupe TF1/LCI ne faisait que son travail en décidant d’interviewer le Premier ministre israélien, sur ce qui se passe à Gaza. Mais voilà, c’était sans compter sur les extrémistes de ce parti politique qu’est LFI. Ils voulaient simplement interdire à un organe de presse de parler à un des protagonistes de cette guerre, comme si c’était à eux de dire et de décider du bien et du mal, leur leader, le petit « roi soleil » (la République, c’est moi). Mais voilà, nous sommes dans un État de droit et en plus, un État démocratique, où la presse fait partie des contre-pouvoirs. Et jamais aucun parti politique n’avait été aussi loin dans l’anti-démocratie.
Les pays ou les partis totalitaires commencent toujours par critiquer la presse, avant de chercher à la détruire. Ensuite, ils critiquent l’éducation et l’instruction avant de décider de la supprimer ou de changer ses valeurs et ses obligations. Car, bien sûr, faire en sorte que le peuple demeure dans l’absolue ignorance reste le seul moyen de l’empêcher de réfléchir aux discours de propagande prononcés dans une plénitude de fausses promesses. Et aujourd’hui, LFI se conduit exactement comme les dictateurs des pays communistes ou se réclamant du radicalisme islamique : tout ce qui touche les démocraties est à condamner, quitte d’ailleurs à aller toujours plus loin, voire trop loin.
À ce jour, si nous regardons la réalité, sur les possibilités de vote, nous pouvons constater que les prochaines élections sont déjà maquillées par des paroles, des propositions, des solutions, qui ne seront que des paravents pour lisser la réalité des partis extrêmes. Pour eux, ce qui compte n’est pas la réussite du pays, mais la prise de pouvoir, toujours en racontant de belles histoires, malgré leur violence verbale autant que physique. Nous pouvons le dire : que ce soit en France ou en Angleterre, il y a quelque temps avec le Brexit, ou aujourd’hui, aux États-Unis, comme dans les universités de pays libres, préparant la jeunesse au pouvoir de demain, la démocratie est en danger de mort !
À chaque fois que le peuple écoute les discours des beaux parleurs, comme c’est le cas aujourd’hui aux États-Unis, en Europe, avec ceux des extrêmes, Trumpiste là-bas, ou extrême droite ou gauche ici, c’est vers des guerres que nous nous dirigeons. Même si cela n’est pas avec des armes, mais avec les mots qui tuent. Ce qui est certain, c’est qu’ils séparent aujourd’hui les peuples, car à chaque fois qu’ils déclenchent les négations de la valeur des élections, ils nous ramènent vers les dictatures, qu’ils appellent de leurs vœux, dans nos pays. Des journalistes qualifient cela de « populisme » opposant le peuple aux gouvernants en place, avec toujours une ruse à connotation négative. Mais en réalité, les peuples ont décidé que « populiste » et « populaire » allaient ensemble. Ce qui prouve qu’un mot peut finir par tout changer : s’il est mal choisi, plutôt que populiste, peut-être aurait-il fallu trouver un mot plus proche de la réalité, comme « partis totalitaires ». C’est d’ailleurs ce que sont les extrêmes.
Il suffit de regarder ce qui se passe dans les pays passés de l’autre côté, en mettant au pouvoir ce type de parti dictatorial. Rien ne s’est arrangé. Mais surtout, tout s’est dégradé, devenant des pays où la démocratie a rétrogradé, laissant place au chaos souhaité, encore aujourd’hui, par LFI, s’attaquant à la presse, après s’être attaqué à notre police, ou le pouvoir en place, légalement élu. À une semaine des élections européennes, encore démocratiquement prévues.
Pour terminer cette tribune, je voudrais simplement faire un petit rappel en citant Alexis de Tocqueville : dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau. Ou encore, l’histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d’originaux et beaucoup de copies. Eh bien non, monsieur Mélenchon, nous n’irons pas dans un pays où les grandes gueules auront le pouvoir. Laissons ceux-là à l’émission dont Philippe Bouvard est le créateur et Laurent Ruquier, le successeur (Les Grandes Gueules). Pour rire encore, quand ils évoquent parfois vos rodomontades, que l’humoriste, feu Georges Marchais. Lui, au moins, nous faisait sourire.
La prochaine tribune dans les prochains jours. – Philippe Sallanche 2024