Depuis dimanche dernier, les JO sont terminés. Mais qui a bénéficié le plus de cette période où tout le monde explique aujourd’hui que ce fut une réussite, malgré les multiples avertissements des mauvais coucheurs de tous poils ? D’abord, la Seine et sa baignade possible, eh bien oui, cela fut possible. Depuis quelques jours, nous lisons de multiples messages, des fake news expliquant que des sportifs auraient été malades, qu’il y aurait toujours des centaines de déchets dans le fleuve ! Tout cela est faux et nous ne pouvons que nous demander pourquoi des gens qui disent défendre la France et les Français sont si prompts à démolir le pays. Croient-ils ainsi pouvoir trouver de nouveaux disciples pour les suivre ? Eh bien, c’est une erreur. Car il faut le dire, les JO ont rendu heureux les Français et c’est pour moi un plaisir, même si comme certains, au départ, j’avais des doutes. Eh bien, j’ai eu tort. Ce fut une réussite à tous points de vue, excepté une scène volontairement polémique, dans une ouverture pourtant très belle. Et je le dis, il serait temps d’extraire, au moins un peu, la politique si pesante, de tout cela.
Demain, enfin à partir du 28 août, il y aura les paralympiques. Et là, je serai à Paris. J’espère même pouvoir assister à des compétitions, enfin si je reçois des invitations ! Et je compte vraiment que nous puissions assister aux mêmes engouements du public pour applaudir ces sportifs, ou plutôt, disons-le, ces artistes. Car qui pourrait, dans tous ces critiqueurs, en faire autant : donner et affirmer, par l’exemple, une si belle volonté de vivre ce modèle de joie et de fraternité qui agrandit son pays ? Eh bien, je ne suis pas certain que ces détracteurs de mauvais augure en seraient capables. J’ai, par exemple, pour ma part, eu des échanges avec une personne de Belgique. Dans ce pays d’habitude, si gentil, si magnanime, et neutre par sa position géographique, l’entourant de quatre nations, elle disait que tout avait été raté en France dans ces JO 2024, et qu’à Paris, flottaient des excréments sur la Seine, qui ont rendu malade des dizaines de nageurs… Comme savoir si, à partir d’un petit chiot qui aurait fait ses besoins illégaux, on peut, de là, déverser une vague de fake news exagérément mensongères ? Comment comprendre que des personnes étrangères à notre pays, se permettent d’apporter des critiques, et des jugements à l’emporte-pièce et autres, que penser que nous avons affaire à des complotistes stupides, n’espérant qu’une chose : que la rumeur mensongère finisse par être entendue. Une fois de plus, ce sont les réseaux sociaux qui ont une responsabilité dans ces transmissions.
Et la politique dans tout ça ? Eh bien, ça commence à bouger, depuis la fin de la période de trêve des Jeux olympiques, même si moi, j’aurais aimé que cela soit prolongé jusqu’à la fin des paralympiques. Les différents camps commencent à chercher des solutions. Mais y en a-t-il une ? Je n’en suis pas certain, car avec une telle disparité dans la chambre des députés, ou aucune entente est vraiment possible, où trouver la solution ? Une entente entre les partis républicains, mais de qui parlons-nous ? Le parti du président est aujourd’hui réduit et divisé, car dans la réalité, et je l’ai toujours dit, le « en même temps » est un coup politique. Et donc, il ne peut durer et surtout ne faire rien d’autre que de donner de l’eau au moulin des extrémistes de tous bords. Les socialistes sont, aujourd’hui encore, plus divisés que le camp présidentiel. Et pour cause : ils ont perdu leurs boussoles depuis au moins l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Selon mon avis, il s’agit de quelque chose de bien antérieur à cela. Les républicains ont à gérer Éric Ciotti, ce pseudo-président qui n’a rien compris et le parti oublieux d’une politique qui, depuis quinze ans, s’endormait de grands menus, n’enrichissant qu’eux même. Alors, quid de l’avenir ? Pour donner, comme Rabelais, une réponse : Le temps mûrit toutes choses. Toutefois, je ne suis pas devin pour dire comment tout cela sera digéré par le peuple et ses politiciens.
La prochaine tribune dans les prochains jours.
Philippe Sallanche 2024