Et Maitre Bourdin s’en moque.

Voici maintenant deux jours que l’interview de deux journalistes provocateurs avec le président de la République est passée. Mais quel est le résultat de ce combat de Brancaille[1] ? Car il ne pouvait s’agir de combat de boxe, comme présenté par certains journalistes, dans ce sport où pour certain cet art, il y a des règles qui manifestement ne sont pas connus par deux personnalités qui croient depuis de longues saisons que la bagarre et l’agression sont la preuve de leurs qualités de journaliste. Le plus étonnant est qu’il y a toujours des politiques pour rencontrer ces deux personnalités. Non seulement leurs seuls plaisirs est, et a toujours été, du sang, de la sueur et un bon paquet de testostérone, «Âmes sensibles s’abstenir » mais en plus il n’en ressort que très rarement des informations réellement nouvelles ou permettant de faire avancer les choses.

Cela fait trop longtemps que les intervieweurs français regardent sans rien dire, que ce soit BOURDIN, PLENEL ou encore ANGO, sont des personnes qui n’ont pas d’importance pour le fond mais uniquement sur la forme. Ils érigent comme capital principal de valeur absolue du contact. Nous ne pouvons continuer à regarder ces pseudo-journaliste, plus bagarreurs de cour d’école que de valeur de réflexions, sans rien dire et surtout sans critiquer ces attitudes. La valeur de l’insulte ou de l’invective est pour eux la forme absolue de l’interview. Je préfère du respect et du constructif, que nous pourrons regarder plus tard sur la réalisation des promesses plus que de ne rien retenir d’une forme de confrontation stérile.

Pendant ces deux heures quarante, rien sur l’école et son futur, rien sur l’organisation du travail, rien sur l’avenir de notre pays, sur ce que pense le président des grands travaux à venir, ou pas d’ailleurs. Où étaient les préoccupations des français pendant ce temps, pourtant dans un salon qui avait vu la signature de la déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, il y avait là des discussions possibles. en utilisant le lieu. Maintenant regardons un peu la technique employée par ces deux journalistes. En appelant en permanence le président par son prénom et son nom sans jamais utiliser le terme président, Machiavel ou Hobbes ont tous deux fondés la philosophie politique. Même s’ils ne sont pas du même pays, comme science, en la séparant nettement de l’éthique, c’est un peu près ce que voulaient faire nos deux compères, en créant peut être le journalisme moderne. Mais s’il n’y a pas d’éthique et si une personne élu des français n’a pas d’importance aux yeux des journalistes, alors ils peuvent manquer de respect au vote et aux élections, cela prouve simplement qu’ils n’étaient pas journalistes à ce moment précis, mais des commentateurs de l’actualité. Pendant le débrief de l’émission, Bourdin ou Plenel ont expliqués se moquer des hauts cries de leurs confrères ou des politiques, sous couvert de leurs professionnalismes et de leurs haute opinion d’eux-mêmes. Mais quand est-il réellement de ce débat, entre les invectives, les coupures de paroles, le brouhaha dû au fait que chacun jouait son propre jeu sans s’occuper de la constance et de la discussion autour de sujets utiles au débat. Je ne peux dire si le président a été bien élu ou pas, s’il n’a obtenu que 18% au premier tour, ce qui est matériellement faux. Cela a t-il d’ailleurs une importance quelconque puisqu’il a été largement élu, en fin de compte. Du temps a été passé à parler de la Syrie, grève à la SNCF, suppression de l’ISF et de la taxe d’habitation, blocage des universités, toujours le passée, enfin il y a eu la phrase qui tue, par Edwy Plenel, « Vous n’êtes pas le professeur et nous ne sommes pas les élèves » qui date des années 80, prononcé par François Mitterrand, nos compères seraient t-ils restés dans ces années là, auquel cas ils auraient simplement et pratiquement quarante ans de retard.

Je reconnais au moins une chose au président, même si je ne comprends pas pourquoi il a décidé de s’associer à cette mascarade d’interview, il est courageux.

Alors Jean Jacques Bourdin s’en moque, des critiques, des journalistes, des politiques, mais je crois avant tout qu’il se moque de nous les Français en ne faisant rien d’autre que s’écouter lui-même.

Philippe Sallanche 2018

[1] La Brancaille est une lutte traditionnelle provençale pratiquée jadis dans le sud de la France. Les coups autorisés sont à peu près tous en fait. Ces combats ne duraient jamais très longtemps (et pour cause …). Interdit après la deuxième Guerre mondiale, la Brancaille aurait continué d’exister dans la clandestinité, une forme de club.
Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur Et Maitre Bourdin s’en moque.

Les grèves françaises.

Nous revoici dans une période de grève et si nous n’y prenons pas garde, nous atteindrons, très bientôt, le début de la fin…

La fin d’un monde, où il y avait une forme de construction bicéphale de l’économie, d’un côté le gouvernement et les grands patrons de l’autre, les syndicalistes, ils discutaient avec pour les seconds, des connaissances très limitées de la réalité des capacités de trésoreries des entreprises, mais où la confiance était de mise.

La fin d’un monde, où l’égalitarisme était le point à atteindre, où certains croyaient qu’il était possible de faire des grèves par procuration, sauf que cela était toujours au bénéfice des mêmes.

La fin d’un monde, où l’information mettait plusieurs semaines avant d’arriver à la connaissance du grand public, et où elle n’était pas toujours bien comprise, mais ne pouvait être remis en cause, mais où le respect de l’autre était toujours de rigueur, où les journalistes n’auraient jamais donnés une information non vérifiée, simplement pour faire du bruit.

La fin d’un monde, où les syndicalistes ne cherchaient pas à tricher pour que cela coûte le moins cher possible, avec le maximum de gêne pour les consommateurs, sans aucun respect pour ces derniers.

Je voudrais simplement rappeler quelques vérités. Nous avons à ce jour trois millions et demi de chômeurs sans aucune activité, environ un million et demi de chômeurs avec une petite activité, un million de personnels en formation, qui ne seront pas toutes suivis d’un emploi, car trop souvent sans rapport avec les besoins de notre pays. Onze millions de personnes travaillant pour des salaires au SMIC et pendant ce temps, les personnels des entreprises nationales ou internationales vont nous plonger dans trois mois de perturbation. D’abord la SNCF, posons-nous une ou deux questions. Cette société va avoir un changement de culture relativement rapide, car l’ouverture à la concurrence est inéluctable, l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en France, ou la libéralisation du transport ferroviaire est une directive européenne qui a été transposée dans le droit français. La transposition des textes européens et la définition des modalités précises de l’ouverture à la concurrence sont du ressort de l’État. L’Autorité de régulation des activités ferroviaires doit veiller au bon fonctionnement, notamment économique, du secteur et à l’équité entre les opérateurs. C’est justement là qu’est le problème. Il est totalement impossible de faire des employés, des nouveaux opérateurs des fonctionnaires. La SNCF doit donc maintenant faire de ses salariés des personnels de droit commun, ce que ne veulent surtout pas les syndicats, car ils ont là leurs principales forces. Bien sûr sans revenir sur les fonctionnaires déjà validés. Je voudrais également vous rappeler que la SNCF a déjà profité de cette ouverture des marchés européens, en prenant des lignes, notamment en Angleterre, mais aussi en Europe occidentale, centrale et du Nord, aussi bien en transport de voyageurs et de marchandises. Pour la RATP, même combat, mais là, la fin a déjà commencé. Des trains automatiques sont mis en place, d’abord sur une première ligne et demain sur une deuxième. Je ne peux qu’espérer que la totalité des lignes soit mise en automatique, sans conducteur, afin de ne plus avoir cette épée au-dessus de nos têtes d’utilisateurs. Avec l’amélioration des techniques cela devient possible et qui seront au final les perdants, les employés, alors j’encourage les syndicalistes à réfléchir à ce que les technologies vont petit à petit leur enlever leurs pouvoirs de nuisance. Ce qu’il faut toujours rappeler, c’est que ces personnels sont tous payés par nos impôts, nos cotisations, mais aussi nos participations. Nous devrions être associés, nous les utilisateurs et les payeurs, par les syndicats, avant chaque grève, mais bien sûr, là pas question de nous demander autre chose que payer. Aujourd’hui les pertes de la SNCF sont considérables, car depuis pratiquement toujours, la SNCF a été déficitaire, sauf depuis deux ans, et comme toujours en France, personne ne veut rembourser les dettes, car l’argent ainsi gagner devrait aller aux salariés ou aux actionnaires. Même si pour ces derniers, il s’agit de l’état. Mais dans les conflits, il y en a un qui est encore plus insupportable que les autres, Air France. Notre compagnie aérienne nationale, qui depuis des années a un coût de reviens qui se situ au alentour du double des autres compagnies aériennes de la planète. Ses pilotes toujours prompts à se mettre en grève, sont rénumérés à des niveaux indécents. Si j’osais je comparerais les autres responsables de vies humaines en rapport aux pilotes d’Air France. Par exemple un médecin, qui a environ un roulement de mille patients est en moyenne un demi-pilote, un roulant de la SNCF un quart de pilote, ou alors un chauffeur de bus transnational est à moins de vingt pour cent de pilote. Cette société vient de passer dix ans dans le rouge, perdant des parts de marchés, ayant des difficultés de trésorerie et où dès la première année où enfin ils sont dans un début de redressement, ils se mettent en grèves pour obtenir toujours plus.

Nous sommes dans un pays bizarre, où les syndicalistes voudraient de l’égalité entre tous les ouvriers ou employés, mais avec des avantages uniquement pour leurs ouailles, ou plus exactement pour ceux qui sont syndiqués. Un pays où les plus chanceux en veulent toujours plus, même s’ils sont déjà bien servis et même si cela est au détriment de leurs propres sociétés. Où des personnels qui ne risquent pas le chômage, mettent en périls ceux-là même qui recherchent au moins quelques heures de travail pour survivre. Un pays où les hommes politiques ont oublié qu’ils étaient là avant tous pour servir et non se servir. Où les juges ont oublié depuis longtemps la veuve et l’orphelin pour tenter de se faire de la publicité personnelle, en oubliant l’impartialité et la défense du plus faible et surtout de ne jamais laisser son opinion personnelle intervenir dans les débats de justice. Où la presse oubliant elle aussi la réalité de son combat pour combattre la réalité.

Oui nous vivons dans un drôle de pays, qui pourtant a depuis la nuit des temps été montré en exemple pour la liberté de son peuple, la beauté et de la multiplicité de son paysage. Je voudrais simplement dire à tous ces oiseaux d’arrêter de détruire mon pays.

Philippe Sallanche 2018

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur Les grèves françaises.

La nouvelle économie et l’Uberisation.

Depuis plusieurs années sont arrivées en Europe, découlant directement du système d’Amérique du Nord et de son organisation, de nouveaux systèmes de travail. Pour faire plus simple et tenté d’être compréhensible pour nous, un nom propre est devenu nom commun, « l’uberisation » des services, mais que cela veut-il dire exactement ?

Pour comprendre d’où vient cette idée, il faut revenir un peu en arrière, à Paris, dans les années 1970, avec la compagnie G7 qui pour alléger ses coûts salariaux, imagine de mettre en place des chauffeurs indépendants, en leur louant un véhicule, mais qui paierait elle-même leurs charges. Dans les années 2000 et l’avènement d’internet nous voyons arrivé de multiples services, dont notamment la géolocalisation. En 2009, la société UBER est créé, qui selon la légende est né à Paris également, qui d’ailleurs par bien des aspects ressemble à ce que G7 avait mis en place quarante ans plus tôt, avec le plus d’internet et des nouvelles technologies.

Si nous y regardons de plus près Uber n’est certainement pas une société qui a vraiment mis en place un changement d’époque important, d’autre comme Apple, Microsoft ou encore Google ou Facebook ont largement fait évoluer bien plus qu’UBER. Alors pourquoi ne pas avoir eu comme nouveau nom commun Googolisation ou bien facebookisation ?   Je crois que cela vient avant tout du fait qu’ils ont combattu des ordres établis, par exemple celui des taxis, et ce dans les plus grandes villes du monde, toujours sans prendre le temps de négocier avec les autorités locales. Mais la vrai innovation d’UBER n’est pas technologique, mais de forme, en effet UBER est arrivé, notamment en France, par la qualité de service, en arrivant ils ont présenté des véhicules de grande qualité, propre, avec des petites touches sympathiques, comme des bouteilles d’eau, des bonbons ou encore la demande de la fréquence radio, par rapport à des taxis qui étant seul ou presque, non nettoyé, sans services et souvent sans réellement s’occuper du client, enfin en façade, par ce que là il s’agit de ce qu’à véhiculé UBER pour montrer la différence, et ça à toute de suite pris. Ensuite je dirais qu’UBER a fait fausse route, car si elle n’avait pas commis l’erreur de multiplier ses métiers, jamais les autorités des pays n’auraient mis en place des actions contre cette société, peu à peu accusée de tous les maux, jusqu’à en créer un pour parler d’un système d’exploitation de l’homme, la réussite fait souvent oublier la réalité de l’organisation des pays.

Mais depuis nous avons bien pire qui est arrivé sur notre territoire, comme forme d’activité, les livreurs en vélo.

Ce matin, sur Europe 1, le dirigent anglais de Déliveroo, a estimé que quinze euros de l’heure pour ces livreurs, micro entrepreneur, était très bien et honnête, mais il n’est pas le seul dans ce nouvel état d’esprit, néanmoins quand est-il réellement :

Pour mieux comprendre, je crois qu’il est important de faire un comparatif entre un ouvrier au SMIC et nos livreurs, pour bien comprendre les différences et pourquoi nous sommes dans quelque chose proche de l’abus de langage.

Un ouvrier au SMIC touche 9,88 € de l’heure brut soit 7,83 € net, ce qui correspond à 1188,00 € net par mois, pour 35 heures par semaine, avec une forme de tranquillité, quand ils sont en CDI, avec des cotisations pour une couverture sécurité sociale, retraite cnav et arco , mais aussi une participation à une mutuelle, des jours de maladie indemnisés et aide au transport.

Notre livreur lui touche 15 € de l’heure brute. Sur cette somme, il va devoir payer ses charges, égale à 26% soit 3,90 €, aucune garantie d’heure, un risque d’accident permanent sur la route, un matériel à entretenir, pas de droit à maladie, une couverture des risques maladies très succins, une obligation d’assurance très coûteuse. Enfin, je pourrais continuer cette litanie sur les différences, il faut simplement regarder ce qui reste réellement, moins de 5 € de l’heure. Alors bien sûr, il n’est pas obligé de prendre une assurance, comme j’ai entendu il y a quelques jours, et bien normalement si.

Ensuite, il faut regarde la qualité du travail, croyez-vous qu’il est plus simple de pédaler pendant plusieurs heures ou travailler en usine, je vous pose la question. Juste pour vous permettre de bien comparer, une personne au SMIC touche 55,16 euros nets pas jour, ce qui revient à dire que notre cycliste doit donc pédaler pratiquement quatre heurs pour toucher simplement le même montant, mais en brut et s’il veut gagner la même somme en net, alors il devra alors pédaler entre six et dix heures selon qu’il soit bien assuré ou pas. Bien sûr, ils peuvent travailler aux heures qui les arrangent, mais pour gagner un salaire honorable il faut travailler de façon continue. Et bien après deux ou trois heures de vélo dans Paris, je vous demande si vous penseriez être en bonne forme, capable de faire autre chose, c’est le risque de ce type de travail, car si vous êtes un étudiant il y a de fortes chances que vous loupiez vos études avec un exercice de ce style, sans compter le risque d’accident dans les grandes villes ou pour réussir à gagner ses quinze euros il va falloir prendre des risques insensés, sans respect pour les règles de vie en communauté et surtout sans respect pour le Code de la route.

Une fois de plus je ne suis pas un donneur de leçon, mais je crois important de répondre à ces allégations mensongères, car si ces personnes responsables nous expliquent ne pas pouvoir payer plus, ça je peux le comprendre, mais expliquer que c’est bien payé, alors là je trouve cette phrase malheureuse et trompeuse.

Philippe Sallanche 2018

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur La nouvelle économie et l’Uberisation.

Les politiques sont-ils vraiment honnêtes ?

Depuis plusieurs jours je me pose des questions sur l’attitude de nos femmes et hommes politiques. En effet, j’ai depuis toujours aimé la politique, mais pas pour en faire, mais en qualité de percepteur du détail des discours, d’amoureux des mots et surtout très intéressé par les voies prisent par ceux qui nous proposent de nous représenter. Les polémiques ont toujours été de mise dans les combats tactiques de ces personnalités, pour qui souvent un bon mot ou une dénonciation vaut largement une preuve ou une démonstration. Mais aujourd’hui, nous allons bien plus loin encore, ainsi un homme politique se transforme, devant des étudiants d’une école de commerce de Lyon, en matador, se croyant par là bien au-dessus de tous, critiquant sa propre famille politique et déclenchant des polémiques inutiles.

J’ai vu aussi une autre chose qui m’a frappé, ces derniers jours, mais pour comprendre je vais retourner il y a quelques années en arrière. Il y a trente ans, j’ai rencontré quelques personnalités politiques, allant de la gauche à la droite. Par exemple, j’ai rencontré Patrick Devedjian, avant qu’il devienne l’homme politique bien connu, et puis je l’ai revu plusieurs années après cette rencontre, je fus très surpris quand il est venu me parler en m’appelant par mon prénom, j’ai eu la même histoire avec Claude Bartolone, qui venant sur un salon, m’a parlé en me tutoyant et en reprenant mon nom se rappelant de notre dernière entrevue, comme si nous nous étions quittés la veille, je parle bien de personne qui ne m’ont rencontré qu’une ou deux fois et sans que pour autant je ne représente une personnalité importante. Mais il y a quelques jours, j’ai revu madame Valérie Pécresse, et alors qu’elle m’avait rencontré pendant un salon, le made in France, et alors qu’elle était restée sur mon stand pendant un très long moment, que notre société faisait parti des cinq sociétés misent à l’honneur, que nous avions discuté de la fabrication française, un long moment, quelques mois plus tard elle ne m’a pas reconnu, nous voyons là une différence flagrante de l’intérêt pour les gens rencontrés par notre nouveau personnel politique.

Dans les temps, dit ancien, l’homme politique avait une vraie empathie pour son public, même si toute cette chaleur humaine était quelque peu exagérée il n’en reste pas moins que d’être reconnu est le démarrage de la valorisation. Si je devais être plus claire comment faire confiance à une personne qui après avoir discuté avec vous sur un sujet très important, la fabrication française, n’est pas capable de vous reconnaître. Cela revient à dire que vous n’étiez pas sa préoccupation pendant cette entrevue ! Comment penser que le politique qui s’entretient avec vous à un quelconque intérêt pour votre travail et plus grave pour le travail futur de milliers de français, si cette personne chargée d’une grande région ne se rappelle pas ces interlocuteurs. Une fois de plus, je ne m’estime pas important, mais par cette petite contraction, je voulais vous faire toucher du doigt la grande différence entre les anciennes femmes et hommes politiques et les actuelles, formé dans les meilleures écoles, mais qui oublient très vite que l’engagement politique n’est pas pour soi-même, mais pour les autres.

Un politique se doit d’être dans l’empathie, ce mot est tiré de l’allemand Einfühlung, c’est la volonté de comprendre l’autre de l’intérieur, tout en sachant qu’il n’est pas possible de se mettre totalement à sa place, dans la compassion et compréhension. Je crois utile, à ce stade, de vous rappeler que la grande majorité des personnels politiques sont honnêtes, respectueux de leurs populations, ouverts aux autres et particulièrement dévoués. Mon intention n’est donc en aucun cas de les accabler, mais le risque de tout responsable, c’est d’oublier que leurs positions se doit d’être proche du sacerdoce, même s’il est mieux payer que celui des prêtes. J’ai très souvent rencontré des maires travaillant jusqu’à douze ou quinze heures par jour, y compris les week-ends, ce n’est pas pour rien que les maires sont les personnels politiques préférés des Français. Alors pourquoi quand ils arrivent à des responsabilités plus importantes, certain oublie ce qu’ils étaient au début, cela en va de même et je dirais, surtout, pour les personnalités de premier plan.

Alors mesdames et messieurs les politiques, je vous suggère de revenir aux bases mêmes du travail d’élu, être au service des autres.

Philippe Sallanche 2018

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur Les politiques sont-ils vraiment honnêtes ?

Les révélations sur le chômage Information ou désinformation ?

Depuis bientôt vingt ans, le chômage, en France, est devenu une forme de baromètre de l’état psychologique et du moral de notre pays. Ainsi, ce dernier a toujours été trafiqué, truqué ou encore falsifié, par des politiques ou des courtisans prêts à tout pour faire en sorte que nous avalions toutes les informations ou plutôt les désinformations sur ce sujet.

Aujourd’hui, nous arrivons à un summum de la désinformation, nous avons eu dans la presse française depuis plusieurs jours, le nouveau chiffre du chômage, qui selon l’INSEE serait passé sous les 9%, soit 2,5 millions de chômeurs. Je crois important de rappeler que l’INSEE n’effectue qu’un sondage sur environ 120.000 personnes, de ce sondage l’INSEE tire un chiffre du chômage rattaché à du vide, car il n’y a aucun recoupement avec les autres institutions chargées de gérer les chômeurs français, pour faire croire que l’INSEE donne les bons chiffres, on nous explique que l’INSEE effectue son sondage selon la classification du BIT[1], mais de quoi s’agit-il exactement, pour le BIT, un chômeur est une personne en âge de travailler qui répond simultanément à trois conditions, être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une semaine de référence ; être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Un chômeur au sens du BIT n’est pas forcément inscrit à Pôle Emploi (et inversement).

Pour rappel, Pôle Emploi, inscrit sur des listes les demandeurs d’emploi, puis chaque mois indemnise lesdits demandeurs d’emploi, enfin les classifies selon cinq grandes catégories.

A – Personnes sans emploi, en recherche active et indemnisée, ils sont à fin février 3 464 400.

B – Personne en recherche active et indemnisée, ayant exercé une activité réduite de 78 heures maximum par mois.

C – Personne en recherche active et indemnisée, ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures par mois.

Pour ces deux catégories (B & C) le nombre d’inscrits à Pôle Emploi est de 2 050 800.

D – Personnes sans emploi, mais non tenues de recherche, en congé maladie ou maternité, ou en formation.

E – Personnes en emploi, demandeurs d’emploi, non tenus de faire de actes positifs de recherche d’emploi, créateur d’entreprise ou bénéficiaires de contrat aidé.

Si l’on décide de ne prendre que la catégorie A, pour coller au plus prêt du BIT, alors cela représente environ 3,5 millions de chômeurs, je me pose donc une simple question, si selon l’INSEE il y 2,5 millions de chômeurs en baisse sur le dernier trimestre 2017 et que Pôle Emploi en indemnise 3,5 millions en augmentation en février 2018, où sont le million de chômeurs indemnisés. Je veux bien croire qu’il y a des faux chômeurs, mais un million, cela fait beaucoup, vous ne croyez pas ? Si ce sont des faux chômeurs pourquoi n’avons nous pas mis en place un système de contrôle pour éliminer ce million de pseudo-fraudeurs. Les déficits de nos comptes publics sont tel à ce jour, que nous aurions déjà effectué ce contrôle, nos politiques sachant très bien mettre de coté des chômeurs pour éviter de les comptabiliser. Les cinq cent mille formations de plus du président Hollande n’ayant pas eu d’autre intérêt que de les éliminer des statistiques.

Ce qu’il faut aussi remarquer c’est qu’à fin février le nombre de demandeurs d’emploi, pour Pôle Emploi en catégorie A à légèrement diminué de 0,1%, mais les catégories B et C ont elles augmenté de 1,6%. À fin février le nombre de personnes inscrites sur les listes de Pôle Emploi était 6 258 800 personnes, dont 5 515 200 avec l’obligation de chercher un emploi, ce qui revient pratiquement à dire qui pourrait être prises dans les critères du BIT.

Enfin, le nombre de chômeurs sur 2017 aurait augmenté d’environ 1% dans les trois premières catégories selon les chiffres d’inscriptions à Pôle emploi, alors comment l’INSEE peut voir une baisse du nombre des chômeurs, si ce n’est que par un système approximatif lier à un sondage….

Maintenant nous pouvons regarder un autre chiffre celui des créations d’emplois en France en 2017, il est de, selon l’INSEE, 253.000. Il serait intéressant de le mettre en relation de celui des destructions d’emploi et des nouveaux salariés, entrés sur le marché du travail dans le même temps. Pour les destructions d’emploi, sachant qu’il y a eu 54.500 faillites en 2017, et que si le moyenne est de 5 salariés cela représente plus de 250.000 nouveaux chômeurs, dans le même temps sur les dix ans le nombre de nouveaux salariés, fin d’étude par exemple, représente 1,5 million de personnes, dans l’absolu cela représente 150.000 par ans, au total le besoin de nouveaux emplois représente 400.000, soit environ une augmentation du nombre de postes de 1,6 % par an,. Or, aujourd’hui le pourcentage de création de postes ne représente qu’environ 1,01%, avec ce simple comparatif, nous voyons bien que le problème est loin d’être réglé. Mais le plus compliqué pour expliquer et surtout trouver des solutions, c’est que ces chiffres sont très compliqués à trouver, ils ne sont pas publiés et donc comment imaginer et prévoir pour les années à venir.

Les hommes politiques sont souvent des vantards, c’est dans l’essence même de leurs métiers, ils se croient capables de résoudre tous les problèmes, mais la première règle d’accepter de regarder en face lesdits problèmes, il est également indispensable de ne pas chercher à tromper par des fausses informations ou du moins faire l’omission de ces problèmes dans leurs discours.

Philippe Sallanche 2018

[1] Pour le BIT, En application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau international du travail, un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions.

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur Les révélations sur le chômage Information ou désinformation ?

L’État se fait de la trésorerie.

Depuis bientôt dix ans une promesse a été faite aux retraités sur le paiement de leurs pensions à une date la plus proche du début du mois, voir même, Nicolas Sarkozy n’avait-il pas annoncé qu’il fallait se rapprocher du 1er jour du mois, comme pour les retraites complémentaires.

Depuis quelques jours, nous avons les dates de virement des pensions de retraite de la CNAV, et là grosse incompréhension, car la surprise est de taille ! Non seulement il n’y aura pas de rapprochement du virement sur les premiers jours du mois, mais en 2018, l’état va même gagner en moyenne, un jour de trésorerie en versant les pensions le 9 du mois suivant.

Je conteste cette décision, de ce faire un jour de trésorerie sur le dos des retraités, car non seulement cela ne leurs rapporte rien de plus mais en plus ce changement va mettre en difficultés un grand nombre de personnes. Notamment tous ceux qui ont des prélèvements gérés en début de mois. Le jour de découvert bancaire supplémentaire devrait être payé par la CNAV. Je sais que pour beaucoup de personnes cela n’a pas vraiment de sens ou de compréhension des interactions financières, c’est pour ça que je crois intéressant de vous donner quelques chiffres sur ce que peut rapporter, ce gain de trésorerie.

Il faut savoir que la CNAV et les organismes associés principaux, versent quelques cent quinze milliard d’euros de pension. Si nous estimons que le gain direct pour ce jour gagné sur les retraites est égal à un pourcent, cela représente un peu plus de 36 M€.

Je suis pour une gestion stricte des finances publiques, mais il y a des abus impossible à justifier. Les retraités sont déjà dans le collimateur du gouvernement. Ils seront pratiquement les seuls pour qui l’augmentation de la CSG va être un coût réel. Et ce n’est pas la première baisse, pendant le troisième trimestre 2018, de l’imposition local qui va leurs permettre d’équilibrer leurs budgets, car si nous continuons dans ce type de façon de faire pourquoi ne pas décider de décaler de trente jours, cela permettrait de gagner un peu plus sur le dos des retraités, trop riche pour nos dirigeants.

Il est temps que les discours politiques prennent un sens et soient enfin un avantage pour des personnes qui ont travaillés toutes leurs vies et qui avec en moyenne 1376,00€ par mois ne sont pas les riches que l’on désigne à la vindicte populaire. De plus, retraité ne veut pas dire hors de la population et de la consommation, en terme clair ils apportent à la communauté des Français.

Date de virement :

Décembre 2017 : 09/01/2018 – Janvier 2018 : 09/02/2018 – Février 2018 : 09/03/2018 – Mars 2018 : 09/04/2018 – Avril 2018 : 09/05/2018 – Mai 2018 : 08/06/2018 – Juin 2018 : 09/07/2018 – Juillet 2018 : 09/08/2018 – Août 2018 : 10/09/2018 – Septembre 2018 : 09/10/2018 – Octobre 2018 : 09/11/2018 – Novembre 2018 : 10/12/2018

Philippe Sallanche 2018

 

 

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur L’État se fait de la trésorerie.

L’Utopie.

Le mot utopie a été inventé par l’Anglais Thomas More en 1516, à quelques dates ou années prêtes. Il provient du grec « u », préfixe négatif, et « topos » lieu ou endroit, l’utopie signifie donc qui ne se trouve en aucun lieu ou aucun endroit.

Mais pour certain, bien plus utopiste que les autres, notamment dans le début du XXe siècle le mot proviendrait du préfixe « eu », signifiant « bon » et dans ce cas, utopie voudrait dire le bon endroit, mais comment trouver ce lieu qu’est l’Utopie ? Il y a eu plusieurs tentatives depuis la création du mot, et le premier fut Utopia livre écrit par Thomas More, lui même, où il décrit ce monde idéal, mais si tout semble parfait on s’aperçoit que dans une citée comme Utopia il y a des esclaves, et donc même pour l’inventeur du mot, il y a des personnes qui subissent la loi des autres.

Un grand nombre de peuples ont tenté d’utiliser l’utopie pour promouvoir le bonheur pour tous, mais il s’agit là de tromperie effectuée sous couvert d’utopie, car comment faire le bonheur de tous sachant que chaque personne est différente et que la notion de bonheur à autant de possibilités que d’être humain, ce que les spécialistes de ces programmes savaient très bien. Je pense par exemple à toutes les tentatives de communisme ou de socialisme, et je ne veux pas montrer du doigt un système ou un autre, mais bien la philosophie édictée par des meneurs qui dès le début de leurs histoires savaient très bien que la description utopique est considérée comme une fin vers laquelle tend l’Histoire, trop souvent pour leurs propres intérêts. Ce parcours permet de traiter l’utopie dans l’espace et le temps, et de dégager, à travers le motif de l’utopie, les enjeux des philosophies et de l’histoire d’un futur fait de croyance religieuse ou non.

Nous français connaissons bien l’Utopie, car la révolution en 1789 était déjà une forme primaire de l’utopie, ou pour nous et les Européens la course vers le Nouveau Monde. D’ailleurs de façon volontaire ou obligatoire, car oui l’Amérique était bien au départ une utopie, aller vers le Nouveau Monde, malgré les risques du voyage était aller vers une terre promise, comme écrit d’ailleurs dans les évangiles, il y a des terres promises partout, mais rares sont ceux qu’ils l’ont trouvé, hormis pour ceux qui ont utilisé les autres hommes sous une forme ou non, d’esclavage. De tout temps, l’homme a utilisé l’utopie pour engendrer des catastrophes, des guerres internes à leur pays ou dirigées vers d’autres populations, ainsi le début du socialisme, que j’appellerais noble, avait comme ambition de rendre le pouvoir aux peuples, mais très vite les utopistes et penseurs ont étés débordé par d’autres qui ont très vite flairé les capacités à profiter de textes quelques peu révolutionnaires pour prendre un pouvoir et ainsi profiter du travail d’une population pour leurs propres bien-être, nous voyons des pays, dit communistes, où les dirigeants bénéficient de tous les avantages alors que leurs peuples meurent de faim. Même aujourd’hui dans certain endroit du globe des populations ne connaissent les dernières innovations que par des messages clandestins arrivés en totale illégalité pour faire croire qu’ils ont, eux simple commun, la meilleure vie possible, prouvant par là même que l’utopie se termine souvent par des dictatures.

Mais si je devais donner le nom du premier utopiste, sans aucune hésitation, je vous dirais Léonard de Vinci. Avant même la création du mot, il avait créé une nouvelle forme d’organisation, de véhicules, de machines, qui ne verront le jour que quelque quatre cents ans plus tard. Je vous propose d’ailleurs à passer en Touraine, plus précisément à Amboise, pour visiter le Clos Lucé et y admirer les machines inventées par ce visionnaire, pour qui l’homme doit s’engager activement à combattre le mal et faire le bien, ce qui ne l’empêchera pas de créer un char de combat.

Pour ma part, je suis plutôt sur cette forme d’utopie, celle qui croit que l’homme pourra un jour trouver en son sien le meilleur, mais je reste toujours prudent, car à chaque fois qu’un homme politique me promet le bonheur, je ne peux me contraindre à imaginer le pire, le pouvoir a par principe la capacité à détruire la volonté, pour le garder (le pouvoir) à n’importe quel prix.

Philippe Sallanche – 2018

 

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur L’Utopie.

Le Vote truqué.

Xavier Bertrand vient d’annoncer qu’il quittait les Républicains, à la suite de l’élection à la tête de son ex-famille d’un candidat qu’il me pouvait supporter, il y a deux choses principales qui me surprennent dans cette décision :

  • Va-t-il également quitté son poste, car il a été élu par une partie des voix proche du nouveau président, pour être en corrélation avec sa décision, il ne peut en aucun cas rester à la tête d’un exécutif qui ne lui ressemble pas.
  • Les Femmes et les Hommes politiques n’ont à la bouche que des mots comme, honneur, fidélité, respect des votes, etc., mais dès qu’un vote ne les intéresse pas ils parlent de tricherie, de manque de valeur, de calomniions des nouveaux élus pour expliquer pourquoi ils hurlent avec les loups.

Monsieur Xavier Bertrand, vous venez de rejoindre la cohorte de ces hommes politiques dont l’honneur est quelque peu noirci, au même titre qu’un Manuel Valls, ou bien d’autres. Je vous rassure, je n’ai pas la carte d’un parti dans la poche, mais je ne supporte pas cette attitude qui vous permet d’atteindre un poste prestigieux grâce à un groupe et ensuite leur claquer la porte au nez des votes de ce groupe en vous affranchissant de la réalité. Votre chance est que très probablement vous allez rejoindre le président actuel, mais je vous prédis des lendemains qui déchantent, car vous devrez un jour vous en expliquer devant des électeurs qui contrairement à votre pensée actuelle. Il y a toujours des retournements devant les électeurs et même si aujourd’hui Monsieur Macron a toujours le vent arrière, un jour il sera de face et là c’est vous qui devrez payer la note, car lui restera toujours président.

De façon plus large, je suis très triste de voir que le courage et l’honnêteté des hommes politiques ramenés à une simple résolution à court terme. Les grands cris d’orfraies poussées par des personnalités pour faire croire au danger et à appeler à la volonté du peuple sans jamais s’occuper réellement de la volonté de ce dernier et surtout sans jamais respecter ceux qu’ils l’ont élu, devient un risque à long terme. Qui demain va croire à la conscience politique et aux convictions de ceux qui se présentent devant eux pour être élu, s’ils s’aperçoivent qu’à chaque retournement de situation cette personnalité change de boutiques. C’est justement ce que l’on voit depuis quelques temps, sous couvert de modernité, les contradictions ne seraient plus de mise. Il faudrait maintenant être le petit doigt sur la couture du pantalon devant le jeune président qui serait au-dessus de tout intellectuel, mais même sous le général il y avait un contre-pouvoir, principalement communiste ou nationaliste, alors aujourd’hui voir des femmes et des hommes politiques expliquer qu’ils ne peuvent plus appartenir à la famille qui leurs a permis d’être élu devrait commencé par démissionner pour être en réalité avec leurs pensées nouvelles. Non que je parte du principe que l’on ne peut changer de croyance, mais il est indispensable de ne pas tromper les électeurs, car demain c’est toute la classe politique qui devra payer et en plus cela ouvre la porte à tous les extrêmes, de gauche ou de droite, qui d’ailleurs ont le même type de projet politique.

Philippe Sallanche 2017

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur Le Vote truqué.

La philosophie de la terre brulé.

Depuis la nuit des temps, les femmes et les hommes politiques ont toujours voulu prendre la place de leurs aînés, mais ne devient pas chef qui veut, car il est compliqué d’entraîner les foules. Alors que je commence une tribune arrivent deux nouvelles qui vont changer un peu le paysage français. J’ai l’impression que quelque chose d’incroyable vient d’arriver, Jean d’Ormesson puis Johnny Halliday sont partis pour rejoindre chacun d’eux, leurs illustres prédécesseurs. Les témoignages se succèdent et pour une fois, même s’ils sont dithyrambiques, je suis en accord avec toutes ces manifestations d’amour. Comment penser que nous perdons un peu de ce qui nous paraissait improbable il y a encore quelques jours, des monuments de notre culture partent ensemble.

Aujourd’hui, alors que j’assiste pour le deuxième jour de suite à des obsèques de personnalités qui avaient chacune dans leurs actions et activités, écriture ou musique, apporté à la France un peu de notoriété à travers la planète sur la grandeur de notre pays. Je suis étonné des soubresauts de l’histoire, car ce type de départ a déjà eu lieu à Paris, il y a 54 ans, Édith Piaf et Jean Cocteau sont morts à quelques heures d’écart, avec les mêmes scènes de désespoir de fans ou de lecteurs, touchés au plus profond de leurs corps par ces deux personnalités.

J’imagine, que jamais en 1963, Jean et Johnny ne pensaient faire les mêmes effets qu’Édith et Jean et pourtant nous venons d’assister à des regroupements de foule en pleure, à des crises de découragement ou de désarrois devant ces départs. Si un dieu existe comment ne pas penser qu’il recherche à faire venir à lui deux personnalités adulées en même temps, comme pour passer du temps avec ces artistes, rien que pour lui, nous laissant leurs œuvres pour nous consoler, car ne nous partons pas, ce n’est qu’avec nos corps nus que nous faisons ce qui est appelé le grand voyage, le reste est pour l’éternité, ici-bas. Nous ne serons jamais s’ils ont fait le voyage ensemble, mais après tout je l’espère, je suis persuadé qu’ils ont des choses à se dire et que le voyage sera effervescent, fait d’intellectualité, de mots et de musique, ne nous trompons pas l’un et l’autre avait l’intelligence de leur art et une vraie capacité à entraîner, même s’ils étaient de façon différente brocardée par les humoristes.

Ce qui est étonnant dans ces deux cérémonies, l’une emprunt de solennité, académicien et littérature oblige, l’autre populaire à son image. Elles ont apporté le même temps de recueillement et la même volonté d’amitié et d’amour pour ce qu’ils ont été et non pour ce qu’ils ont créé et je crois que c’est à ça que ressemble la réussite d’une vie.

Chacun d’en nous avons durant ces plus de cinquante ans, croisés d’une façon ou d’une autre leurs chemins. Ils nous ont laissé des discussions, des musiques, des soirées, sans jamais nous lasser. Les esprits chagrins nous diront que c’est trop, mais rien n’est de trop pour qui vous a donné un peu de joie. Moi qui les ai rencontrés, au moins une fois, je peux vous le dire, ils étaient l’un et l’autre plutôt modestes, sans jamais vous faire ressentir une supériorité de quelque façon que ce soit, je crois que c’est ça la vraie grandeur, dont certain de nos hommes importants manquent dans bien des cas.
Je crois que jamais l’impression de terre brûlée n’a été aussi vrai qu’aujourd’hui, en voyant ces dizaines de milliers de gens sur les bords de route pour dire au revoir et pleurer, même si je crois que demain est un autre jour et que nous aurons encore beaucoup d’idoles à applaudir, à lire, à écouter et à aimer.

Philippe Sallanche
2017

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur La philosophie de la terre brulé.

A qui le tour.

Nous sommes dans une époque particulière où notre pays vient d’avoir deux pertes immenses, hier Jean d’Ormesson, l’homme de lettre et aujourd’hui Johnny Hallyday, l’homme du public et d’une certaine façon ils étaient tous les deux très rock. Notre si beau pays vient de perdre deux icônes avec une grande tristesse qui se sent dans la rue. La rivalité des témoignages des femmes et des hommes politique, du showbiz ou des arts, connus ou moins, sont plus dithyrambique les uns que les autres.

Cher Johnny, je ne peux que vous remercier d’avoir attendu une journée pour laisser la politesse à Jean d’Ormesson et lui laisser la possibilité de faire la une des journaux, avant de partir vous aussi. Ayant aujourd’hui plus de cinquante ans, vous avez l’un et l’autre accompagné ma vie, même si cela fut de façon différente. Aujourd’hui, je pense à sa famille, à ses enfants, encore trop jeune pour perdre leur père, à tous ces fans qui pleurent leur chanteur, à tous ceux qu’il a accompagné dans les bons et mauvais côté de la vie, mais toujours avec une énergie invraisemblable. Comme beaucoup quand j’avais besoin d’énergie, il me suffisait d’écouter une de vos chansons pour repartir gonflé à bloc.
Je n’ai jamais été un fan de quelques chanteurs que ce soit, car je ne peux que garder mon esprit critique, je n’arrive pas à être d’accord avec tous ce qui est produit, mais il existe comme ça quelques personnalités qui font parti de notre quotidien et ces personnes que sont Jean d’Ormesson et Johnny Hallyday en ont fait bien plus que seulement nous accompagner. Ils étaient les valeurs qui représentaient le mieux notre cher France, toujours capable de montrer le meilleur de la culture d’où qu’elle vienne. Toujours capable de réagir à la sincérité d’une femme ou d’un homme qui lui apportait du bonheur, du savoir, jusqu’à l’incendie des têtes et des corps, dans une demande permanente de liberté et d’égalité. Et même si des fois il y a des brouilles jamais elles ne remettent en cause le pays, il n’y a qu’en France que ça peut arriver.
Je me rappelle de l’histoire d’une photo que j’ai pris, dans une salle que vous avez très peu usité, pour la télé au théâtre de la ville, mais là aussi votre gentillesse m’a permis d’œuvrer sans difficulté. Je crois que nous trouvons là, la réalité des vraies personnalités, permettant de faire leurs arts avec une prévenance et courtoisie.

Alors mais chers idoles, je vous le dis vous vivrez toujours dans ma tête et dans mon cœur, comme dans celui des millions de Français.

Philippe Sallanche
2017

Publié dans Uncategorized | Commentaires fermés sur A qui le tour.